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Montréal préféré à New York à cause du fleuve Saint-Laurent

En 1900, qui veut aller en Europe doit prendre le bateau. L’avion n’existe pas, bien sûr. Or, les années passant, on se rend compte que les voyageurs délaissent New York au profit de Montréal à cause de la beauté du fleuve. C’est du moins ce que laisse entendre le quotidien Le Canada, le 12 septembre 1908, dans un article intitulé La route du St-Laurent.

 

Tandis que le trafic des passagers diminue entre New York et le continent européen, il augmente entre Montréal et les ports étrangers.

Les agents locaux des compagnies de navigation transatlantique se déclarent satisfaits du trafic actuel entre Montréal et les ports européens. Les passagers de cabines ont pu diminuer en nombre entre New York et les vieux pays continentaux, mais, en ce qui concerne Montréal et les mêmes ports étrangers, ce nombre a augmenté constamment.

M. Brown, agent général des passagers des lignes du Pacifique Canadien, interviewé par un agent de passagers de New York, a déclaré que les touristes préfèrent la route du St-Laurent, parce qu’ils aiment à contempler les sites panoramiques de notre pays avant de franchir l’Océan.

Il y a cet autre charme pour eux, qu’après avoir subi les soubresauts d’une première traversée océanique, ils peuvent jouir sur un long parcours du calme de nos eaux paisibles à partir de Montréal jusqu’en pleine mer. Ainsi le disent des personnages de l’importance du maire de Buffalo, M. T. W. Thomas, de Détroit, et autres, qui sont des voyageurs quasi perpétuels. D’autres du Sud Américain rendent le même témoignage appréciateur.

M. George Hannah, gérant des passagers de la ligne Allan, parle en termes emphatiques de la route du St-Laurent. Elle est, selon lui, la plus choyée des touristes étrangers. À son dernier voyage, le Victoria avait 116 passagers de cabines, quand, à pareille époque, la saison dernière, il en avait 99.

La moyenne reste donc à peu près la même, sinon meilleure. Il ajoute que 1000 passagers ont pris des cabines à bord des vapeurs de la compagnie dans la courte période de trois semaines au cours de la saison d’été.

Les faits sont plus éloquents que les paroles.

 

L’image ci-haut donne à voir une partie de Petite-Rivière-Saint-François dans l’estuaire du Saint-Laurent.

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