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Une révolution dans le monde de la poste

À la toute fin du 19e siècle, les Américains inventent à la machine à oblitérer les timbres-poste. Rapidement, l’Angleterre adopte le procédé. Le journaliste S. Geffrey raconte l’histoire dans l’Album universel du 1er août 1903.

 

L’administration des postes britanniques a fait dernièrement, avec des machines d’origine américaine imaginées pour obtenir l’oblitération des timbres apposés sur les lettres, des expériences qui ont donné des résultats très satisfaisants. Elles prouvent une économie de temps considérable, et, en outre, elles impriment les cachets avec une netteté qui les rend beaucoup plus lisibles qu’ils ne l’étaient avec l’ancienne méthode d’oblitération.

Le fait que l’impression oblitératrice est constituée de deux parties distinctes constitue en lui-même [sic] un grand avantage. À droite, se trouve une série de lignes ondulées qui oblitèrent le timbre-poste; à gauche, le timbre apposé par le bureau et portant le nom de la ville et l’indication de la date et de l’heure de la levée. Comme l’impression de ce dernier timbre est faite sur l’enveloppe et non sur la vignette, comme par l’ancienne méthode, elle n’est jamais illisible.

Dans beaucoup de maisons de commerce, la lisibilité du timbre postal est de la plus grande importance; pour ces maisons, l’adoption universelle des machines américaines serait d’un grand secours. Cette innovation sera saluée également avec joie par les tribunaux, qui ont souvent à régler des litiges dans lesquels intervient comme preuve le timbre à date de la poste : celui-ci, par sa netteté, ne donnerait plus lieu à aucune contestation.

La machine elle-même est si ingénieusement composée que son mécanisme semble presque humain. Elle «mange» les lettres. C’est un spectacle vertigineux de la voir dévorer 500 missives par minutes. […] Il peut arriver que des lettres passent à travers la machine sans que les timbres soient touchés, quoique la lettre elle-même ait reçu une impression parfaite. Cela provient généralement, soit à ce que l’enveloppe soit d’une hauteur inusitée, soit de ce que le timbre a été apposé trop bas. La machine est mue par l’électricité et sa vitesse peut être réglée à volonté. […]

On voit, par ces détails, que le «Columbus», — c’est le nom de la nouvelle machine, — est appelé à révolutionner les conditions du travail, dans cette branche particulière des opérations postales. Cet appareil a été mis en service à Londres, en novembre dernier, et, pendant la recrudescence du travail occasionnée par les fêtes de Noël, il a rendu de grands services. De semblables machines sont employées aux États-Unis, depuis un certain nombre d’années déjà. Les vignettes d’oblitération sont disposées de telle sorte que, par l’introduction de chiffres et de lettres, elles deviennent une source précieuse d’informations de service pour l’administration.

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