La fête du fauve
Trente-sixième été avec les Hémérocalles fauves (Hemerocallis fulva, Day Lily) ! La chorale devant la galerie en juin et juillet. En place durant cinq à six semaines. Pour mon bonheur, et celui des colibris. Increvables, ces fleurs. Pas tuables. Il y a 20 ou 25 ans, quand la poignée d’ouvriers s’est amenée reconstruire la galerie, il fallait voir dans quel état elles étaient. Piétinées. Pilotées. Je n’osais regarder. Véritable agonie. Évidente catastrophe. J’aurais parié qu’elles ne survivraient pas.
Puis les ouvriers sont partis. La maison avait fort belle allure. Mais les Belles-d’un-jour y payaient de leur vie. Oublions-les, les pauvres.
Le printemps suivant, à travers les graines de tournesol tombées du larmier et la neige qui lentement cédait le pas, que vois-je ? Les hémérocalles qui renaissaient. Increvables, je vous dis.
Et je prends tellement plaisir à les apercevoir, échappées de culture, le long des routes du Québec. Le frère Marie-Victorin affirme que cette fleur est originaire d’Europe. Mais qui nous dira à quel moment elle est entrée ? Chose certaine, résistante à tout, elle a trouvé en Amérique une terre à demeure.
Cher vous ,
Les hémérocalles… elles sont bien belle vos fleurs, papa dans ses dernières années s’en était fait une pleine plate-bande, il faut dire que marraine avait le tour pour les produire à profusion et que tout ces greffons s’en donnèrent à coeur joie, n’ont-elles pas la génétique des plantes qui résistent aux aléas du temps.
Ah, chère Mildred, les hémérocalles sont vraiment faites fortes. Je fouille en ce moment sur leur histoire. Je n’en sais guère encore, mais elles semblent trouver bonheur à plusieurs endroits sur terre. Apprenant cela, je les aime encore davantage.