Ça fume et ça crache dans les transports en commun
Le 17 mai 1905, un journaliste de La Patrie en a ras-le-bol des fumeurs et des cracheurs dans les transports publics.
Nous lisons sur les murs des voitures électriques et ailleurs des affiches ainsi conçues : « Il est défendu de fumer », « Il est défendu de cracher par terre ».
L’affiche est justifiée par le péril qu’il y a de souiller les planchers au moyen de crachats, etc.
Mais quel compte tient-on, règle générale, des notions de propreté et d’hygiène, que pourtant nous ne devrions jamais perdre de vue ?
Dans les bateaux à vapeur, dans les chars à fumer de certaines compagnies de chemins de fer, les planchers sont de véritables lacs de malpropreté.
Les bouts de cigares, les restes de tabac à demi fumé se noient dans les crachats et créent une boue infecte et dangereuse.
Il est réellement étonnant que les compagnies de navigation et de chemins de fer permettent un pareil état de choses.
L’inspection manque — l’inspection par le gouvernement. Nous appelons l’attention des autorités hygiéniques et aussi du gouvernement de la Puissance sur la nécessité de prendre action.
La carte postale ci-haut nous propose la devanture du magasin de tabac KinKead, à Sherbrooke.