Skip to content

Le « petit oiseau des neiges »

Souvent à ce temps-ci, avec la neige, nous est donné le petit oiseau des neiges, le Bruant des neiges (Plectrophenax nivalis, Snow bunting). Dans son livre Charmants voisins, Claude Mélançon écrit : Comment ne pas accepter le long hiver canadien avec un sourire résigné quand nous voyons cette boule de duvet, ce souffle de vie animale, jouer dans la poudrerie et gazouiller joyeusement sous un ciel de plomb.

On le voit alors folâtrer dans la campagne enneigée, le plus souvent en volées très nombreuses. Il se nourrit des graines de mauvaises herbes, voletant d’une touffe à l’autre, sautillant même pour atteindre les plus hautes.

Chez moi, ils s’amènent en bande manger de la graine mélangée jetée sur la neige. Quand ils se posent dans la cour, on dirait qu’ils tombent comme une pluie, à la verticale, toujours à l’extérieur du cercle de graines, dos à ce cercle ou de côté. Puis ils se retournent et, en quelques petits pas nerveux, se rendent aux graines. Mais un rien les effraie. Un geai bleu qui vient, une ombre à la fenêtre et les voilà repartis. Lorsqu’ils fuient, on dirait un banc de petits poissons blancs épousant les mêmes mou­vements. Une volée de Bruants des neiges a les allures d’une bourrasque de neige. À distance, au soleil, selon qu’on voit les parties noires ou blanches de leur plumage, ils semblent apparaître puis disparaître par groupes au-dessus de la neige.

Souvent, ils se posent sur le toit de la grange ou de la maison et se creusent des niches de neige. La nuit, ils peuvent dormir là, au vent, à plusieurs degrés sous zéro. Un jour, je me suis retrouvé seul dans la cour arrière avec l’un d’entre eux, posé au sol, qui ne semblait guère effrayé de ma présence et laissait entendre ce qui était pour moi un nouveau chant. Complètement immobile, je reprenais ce petit chant à mon compte et nous nous sommes répondu, comme çà, durant cinq bonnes minutes. J’ai vraiment eu alors l’impression qu’il était possible à une bête humaine d’avoir une certaine communication avec un oiseau comme le Bruant des neiges, pourtant habituellement très nerveux en notre présence.

Longtemps, au Québec, on en profitait pour le tuer. Sur la Côte de Beaupré, à l’île d’Orléans, dans la région de Montréal. Dans les journaux, certains lecteurs dénoncent ces tueries. À Montréal, par exemple, La Presse du 13 mars 1900 y va d’un article intitulé Oiseaux de neige. On en fait un massacre désastreux.

M. A. A. Wilson, négociant de la rue St-Paul, et l’un des membres du Montreal Fish and Game Protection Club, a demandé, cet avant-midi, à un de nos reporters d’exprimer ses vues sur la destruction des oiseaux d’hiver. « Je vois avec regret, dit-il, que les gentils oiseaux de neige sont exposés en vente dans les marchés de la ville. Si les autorités réalisaient le mal causé par la destruction de ces oiseaux, ceux-ci seraient certainement protégés tout comme d’autres oiseaux, qui ne sont peut-être pas à moitié aussi utiles.

L’oiseau blanc se nourrit de la graine de fleurs sauvages qui sont si désastreuses à l’agriculture. Au commencement de l’automne, après la première gelée, ces graines sont portées par le vent dans toutes les parties du pays, et elles se trouvent déposées sur la neige ou la glace des rivières, où l’oiseau d’hiver vient les manger. D’un autre côté, si rien ne s’y oppose, elles prennent racine au printemps et ne tardent pas à infester les champs. C’est pourquoi le massacre de ces oiseaux pourrait bien causer des dommages incalculables aux récoltes de la province, qui sont la plus grande source de richesse.

Je connais moi-même plusieurs fermes qui souffrent grandement de la présence des herbes sauvages. Je puis vous dire que j’ai moi-même tué plusieurs de ces oiseaux, et que j’ai trouvé dans leur corps des centaines de graines diverses. Le gouvernement devrait prendre des mesures à ce sujet et je suis surpris qu’il ne l’ait déjà fait. »

Le mode le plus en usage de le tuer était de le tirer au fusil après l’avoir attiré avec une longue traînée de graines sur la neige. Mais, dans les campagnes de la région de Québec, il abondait tellement que l’habitant le capturait vivant. Des graines répandues sur la neige, entourées d’un «cercle de quart» auquel on attachait une dizaine de «lignettes», suffisaient. L’oiseau qui mangeait en piétinant à l’intérieur du cercle se retrouvait soudain pris à ces crins par les pattes ou le cou. De grandes quantités de ces petits oiseaux ont été ainsi tués chaque année. On allait même jusqu’à en faire des couronnes regroupant 12 ou 24 oiseaux des neiges, et à les vendre aux marchés de Québec, car, disait-on, leur chair est délicate et savoureuse. On les mangeait principalement sous forme de ragoût, en les faisant bouillir tout entiers, sauf les pattes, les entrailles et le bec. Les grand’mères en faisaient aussi des pâtés.

Aujourd’hui, par bonheur enfin, il est absolument défendu de chasser le Bruant des neiges.

Dans mes vieux ouvrages sur les oiseaux, je recense différents noms pour le Bruant des neiges : l’Oiseau des neiges, l’Oiseau blanc, le P’tit oiseau de misère, l’Ortolan d’Amérique et le Plectrophane des neiges. En anglais : Snowflake et Snow bird.

P. S. Nous sommes aujourd’hui le 5 avril 2015. Un mot pour vous dire que ce billet, mis en ligne le 16 décembre 2011, mène une véritable course de fond. Parmi plus de 3 800 billets affichés depuis mai 2011, il vient maintenant au deuxième rang des billets les plus fréquentés. À ce jour, plus de 3 000 personnes y sont venues.

2e P. S. Aujourd’hui, le 10 avril 2019, en plus de 10 100 billets sur ce site, c’est celui-ci qui est le plus fréquenté de tous. Cet oiseau est beaucoup aimé. Et, plutôt que de le chasser et de le manger comme autrefois, on aime tant simplement pouvoir l’apercevoir.

86 commentaires Publier un commentaire
  1. claude lamontagne #

    MERCI POUR CET ARTICLE TRÈS INTÉRESSANT
    ET APRÉCIÉ. MOI QUI AIME LES OISEAUX, JE VOUS
    REMERCIE DE TOUT COEUR.

    16 décembre 2011
  2. Jean Provencher #

    Ah, cher Claude, vous le savez bien, c’est notre petit oiseau de Noël. Nous sommes bien chanceux, je trouve, lorsqu’il apparaît dans nos parages.

    16 décembre 2011
  3. Jeanne #

    Ces photos sont magnifiques. ! Bonne journée !

    16 décembre 2011
  4. Jean Provencher #

    Merci, chère Jeanne. J’étais content, car, sans télé-objectif, il est bien difficile de photographier des Bruants des neiges.

    16 décembre 2011
  5. Etienne Cloutier #

    J`ai vu des bruants des neige à Saint-Thomas de Joliette dans la campagne Ils semblaient précéder et entrer dans les premiers tourbillons de neige poudreuse qui approchaient de ma voiture en avant de la tempête.

    4 janvier 2012
  6. Jean Provencher #

    Bravo, Monsieur Cloutier. Il faut les «prendre», les apercevoir, ces si beaux petits oiseaux des neiges lorsqu’ils se montrent soudain, en volées, souvent nombreux.

    4 janvier 2012
  7. Nicole #

    Bonjour,

    J’ai vue ces merveilleux oiseaux le 26 nov. 2012 à mon chalet à Cap St-Ignace sur le bord du fleuve. Ils étaient environ une vingtaine à tournoyer et essayer de manger ce qu’il y avait dans un amas de neige et de glace. Je n’avait jamais vu ces oiseaux merveilleux avec une brillance extraordinaire. J’espère bien en revoir….. Merci! Nicole

    28 novembre 2012
  8. Jean Provencher #

    Ô, quelle bonne nouvelle, chère Nicole ! Merci beaucoup ! Ça veut dire qu’ils sont rentrés ! Si vous êtes chanceuse, ils seront là avec vous, aux alentours, jusqu’à la troisième ou quatrième semaine de mars. J’ai bien hâte de les apercevoir à mon tour.

    28 novembre 2012
  9. Lilianne #

    Bonjour , c’est un beau spectacle de les voir virevolter sous un ciel d’hiver menaçant . J’étais venue chercher une réponse à ma question et en lisant votre article je crois avoir trouvé . Depuis quelques années ces oiseaux ont déserté ma propriétée l’hiver venue . Pourtant j’ai toujours des grains mélangé . J’ai beaucoup de Geais Bleu qui viennent s’en régaler , alors je crois bien que c’est la cause de la désertion de ceux ci .

    6 juillet 2013
  10. Jean Provencher #

    Je vous dirais, chère Vous, qu’il vient par bourrées. Et il me semble, en effet, que, depuis quelques années, il se fait plus rare. Mais, malheureusement, il n’est pas la seule espèce à se raréfier.

    7 juillet 2013
  11. Micheline Lacroix #

    Nous sommes le 15 décembre et j’aimerais savoir la date approximative de l’arrivée des bruants des neiges en Estrie. Chose surprenante aujourd’hui, j’ai un carouge mâle à la mangeoire ce matin.

    15 décembre 2013
  12. Jean Provencher #

    Bien bonne nouvelle pour votre carouge, prenez-en soin. Pour le Bruant des neiges, je ne veux pas vous décourager, mais, dans ma plaine et chez moi-même, je ne le vois plus maintenant depuis quelques années, diable. Lorsqu’ils venaient, ils m’arrivaient en novembre. Chez moi, pour les attirer, je répandais de la graine mélangée dans un espace en forme de grand cercle, loin de tout chat possible, donc dans une aire ouverte. Mais ça ne fonctionne plus, diable.

    15 décembre 2013
  13. Jean Provencher #

    Des nouvelles du «p’tit oiseau des neiges», chère Madame Lacroix. Cet après-midi, une cinquantaine ont survolé mon espace de vie. J’exultais. Cela faisait quelques années quand même qu’ils étaient disparus. J’ai couru créer un cercle de graines mélangées. Mais nous étions à une trentaine de minutes du coucher du soleil et ils ne se sont pas posés. Par ailleurs, en allant au village, j’en ai fait lever une douzaine qui picoraient en bordure de la route. Ils me sont revenus ! Ils me sont revenus !

    17 décembre 2013
  14. Diane #

    Lundi 13 janvier 2014,je viens de voir arriver chez moi une vingtaine de ses petits oiseaux au lac Trois Saumons.Cependant,comme je nourris le geai bleu,je crois que ceux-ci leurs ont faient peur et sont repartis aussitôt.Ils sont tellement beaux à voir voler avec leur petit ventre blanc.Je n’avais pas revue ces oiseaux depuis ma tendre enfance,comme je suis à la retraite,alors çà fait un bout de cela.

    13 janvier 2014
  15. Jean Provencher #

    Ô ! merci beaucoup de la nouvelle, chère Diane ! Les voilà donc sur la Côte-du-Sud. Vous avez raison pour les geais bleus, ils en imposent. Mais tenez bon, épandez sur la neige de la graine variée, si possible un peu éloignée d’un boisé, car nos p’tits oiseaux blancs aiment les grands espaces. Ce qui peut arriver, c’est que les geais bleus s’éloignent. Et si vos bruants ont vu la graine, ils l’auront en mémoire.

    Hé ! à nouveau merci de la nouvelle !

    13 janvier 2014
  16. Michelle Boisvert #

    Un bruant des neiges solitaire aux mangeoires en ce 31 mars 2014, à St-Léonard-de-Portneuf. C’est la première fois que ce magnifique petit oiseau nous rend visite depuis 10 ans que nous habitons ce coin de pays.

    31 mars 2014
  17. Jean Provencher #

    Bien belle nouvelle, chère Michelle. Pour ma part, dans mon coin de pays, il était disparu depuis plusieurs années, au point où je commençais à m’inquiéter. Mais il faut croire qu’il était ailleurs où il avait la nourriture suffisante. D’ailleurs, c’est un oiseau qu’on retrouve aussi en Europe. Merci beaucoup de nous avoir signalé votre belle observation.

    31 mars 2014
  18. Martine Villeneuve #

    Bonjour M. Provencher,
    J’ai beaucoup appris avec votre article sur ces magnifiques oiseaux. Pour moi, en Abitibi, lorsqu’on les voit, cela annonce l’arrivée du printemps. Pour la première fois en 14 ans, ces beaux oiseaux viennent se nourrir sur mon terrain. J’espère qu’ils reviendront les prochaines années car c’est de toute beauté de voir ces envolés.

    6 avril 2014
  19. Jean Provencher #

    Merci infiniment, chère Martine, de votre témoignage précieux. Ici, chez moi, je les ai reçus pour la dernière fois cette année le 2 avril. Et je comprends d’après votre message que, lorsqu’ils vous arrivent, c’est qu’ils viennent d’ici, en bas. Et vous qui êtes là, en haut, à prendre le relais, vous vous en trouvez le cœur réjoui. J’aime tant. Merci de vos mots. Prenez-en soin à votre tour, remplissez-vous les yeux de leur présence, petits vivants qu’ils sont, et saluez-les de ma part.

    6 avril 2014
  20. Francine Lessard #

    Bonjour M. Provencher!

    Ce matin, j’ai eu la grande surprise de voir mon premier bruant des neiges, solitaire, il est resté un bon bout de temps parmi les mésanges. Quel oiseau magnifique, j’espère en voir d’autres!

    Francine, St-Malachie

    6 avril 2014
  21. Jean Provencher #

    Bravo, chère Francine ! Mais ayez l’œil ouvert, car ils vont partir vers le Nord très très bientôt. Salutation à Vous.

    6 avril 2014
  22. nornand Laprise #

    J’en ai un groupe d’environ 50 autours de la maison sdepuis une semaine. Au Lac ST-Jean,C’est la première fois que J’en apercois

    21 avril 2014
  23. Jean Provencher #

    Hé, merci beaucoup, cher Monsieur Laprise, de votre message. Informez-vous auprès d’eux, s’il vous plaît, pour savoir si c’était les miens ici, en bas, qui sont disparus voilà une quinzaine de jours. Si oui, ne manquez pas de les saluer pour moi.

    Sans blague, je suis heureux de votre message. Ça confirme que les Bruant des neiges nous sont réapparus cet hiver. Dans mon coin, ça faisait plusieurs années que je ne les voyais plus.

    21 avril 2014
  24. Brigitte Lavoie #

    Ils sont arrivés à Mirabel

    28 octobre 2014
  25. Jean Provencher #

    Merci beaucoup, chère Vous, de cette belle nouvelle ! Dites donc, fin octobre, c’est fort tôt !

    28 octobre 2014
  26. Chantal #

    Bonjour, aujourd’hui j’ai pu apercevoir une volée de Bruant des neiges, dans ce qu’on appelle le pit de sable sur le Boul.Raymond à la sortie de Beauport…vraiment extra comme oiseaux!

    4 mars 2015
  27. Jean Provencher #

    Merci à Vous, chère Chantal. Ça rassure. Cet oiseau, qu’on a beaucoup chassé sur la côte de Beaupré, l’île d’Orléans et la côte du Sud, qu’on vendait en couronnes de 12 ou 24 aux marchés de Québec pour en faire du ragoût, est toujours là avec nous. Bonne nouvelle, bonne nouvelle. On n’aura pas réussi à l’exterminer.

    4 mars 2015
  28. judith #

    Merci de tout ces commentaires sur le Bruant des neiges. Je suis très heureuse de pouvoir l’observer de près cette année. Se tiennent sur la ligne d’électricité de la maison, et la mangeoir dessous est un point formidable pour les nourrir et les observer. En passant il y en a un qui vient à ma fenêtre fouiner les grains que l’écureil étends. Ils sont habituer a ma présence maintenant presque deux mois…Je demeure surprise de un en particulier que j’appel le rockeur, il se bât avec ses compères brave le tout et occupe l’espace au sol en courrant après les autres pour garder son territoire. C’est le seul à se comporter ainsi. Allez et merci de ce site interressant. Bonnes observations printanières. Judith de Saint-Sébastien-de -Frontenac, Qc.

    30 mars 2015
  29. Jean Provencher #

    Merci infiniment, chère Judith ! Je vois que Vous vivez le pur bonheur avec ces petits êtres venus du Nord pour passer l’hiver avec nous. Nous les avons tant chassés, mais ils se sont maintenus et se maintiennent. Bravo de les accueillir, et remplissez-Vous les yeux et le cœur, car ils ne sont pas toujours là, même en hiver. Très bientôt, ils retourneront s’aimer en haut.

    30 mars 2015
  30. Micheline Tremblay #

    Bonjour M. Provencher. Nous étions trois femmes à marcher près du Lac-St-Jean (Bôme) par une belle matinée de novembre et dans le sentier en avant de nous, nous nous sommes retrouvées à marcher longuement avec deux beaux spécimens, pas farouche du tout. Ils ont marchés en avant de nous à environ 7 à 8 pieds, c’était incroyable. On les a suivis un bon 5 minutes jusqu’au bord du lac. (À ce moment-là, nous ne savions pas quels oiseaux c’étaient). C’était la première fois que nous voyons ces oiseaux, de toute beauté.

    17 décembre 2015
  31. Jean Provencher #

    Quelle chance Vous avez eue, Madame Tremblay, car ils ne se laissent pas facilement approchés ! En effet, ce sont des oiseaux magnifiques. Ici, cette année, je n’en ai pas encore aperçu. Joyeuses Fêtes à Vous !

    18 décembre 2015
  32. Ray #

    Comme j’aime voir ce petit oiseau blanc se déplacer en groupe le long d’un chemin forestier où je vais marcher. Moi, je ne le chasse pas, mais mon père me racontait que cet oiseau était très apprécié pour sa chair. Je crois aussi qu’on le nommait  » ortolan des neiges « .

    19 avril 2016
  33. Jean Provencher #

    Vous avez bien raison, Monsieur Ray.

    Aujourd’hui, il est protégé. Mais on le chassait beaucoup sur la Côte-de-Beaupré et à l’île d’Orléans. Et il eut beaucoup de noms dont celui d’ortolan, en effet. Mais on l’appelait aussi entre autres, le petit oiseau des neiges, le petit oiseau de misère, le petit oiseau blanc, etc.

    Merci beaucoup de votre mot.

    19 avril 2016
  34. Hélene Bouffard #

    Oui bonjour Monsieur Provencher,

    J’en ai vu un bon groupe ce midi, chez moi, à Lac-Etchemin. Et en faisant mes recherches, j’ai vu que ce sont des bruants des neiges, grâce a vous. Quand j’étais petite, nous les appelions les oiseaux de Noël. Merci beaucoup.

    31 décembre 2016
  35. Jean Provencher #

    Dieu que Vous êtes gentille de nous signaler cette observation, chère Hélène ! C’est beau l’appellation d’oiseau de Noël.

    Moi, je ne les ai point vus encore cette année, je demeure aux aguets. Mais il faut dire que, certaines années, il ne nous est pas donné de les apercevoir.

    Merci beaucoup. Et très belle année 2017 à Vous.

    31 décembre 2016
  36. christiane abran #

    depuis 12 ans que nous sommes à notre ferme à Saint-Joachim-de-Shefford en Estrie et c’est le premier hiver où nous avons la chance de voir un quarantaine de bruants des neiges depuis 3 jours. Vuspour la première fois au pied d’une des mangeoires, nous avons dispersé des graines par terre pour eux. Quel beau spectacle, un beau cadeau de la nature cet hiver.

    6 février 2017
  37. Jean Provencher #

    Ah, chère Madame Abran, Vous avez tellement raison. D’abord, c’est bien de répandre de la graine au sol, comme Vous avez fait, de la graine dite mélangée, même si, habituellement, on ne la conseille pas, parce que ce ne sont pas toutes les graines qui plaisent aux oiseaux. Donc certaines sont perdues, c’est certain.

    Par ailleurs, il me faut Vous dire qu’après six ans très bientôt de l’existence de ce site interactif — ce que les gens appellent «blog» ou «blogue», mais je n’aime pas ce mot, contraction de web et log — si je me fie aux statistiques sur les oiseaux, c’est le Bruant des neiges qui est le plus populaire de tous. Et de loin. Comme si nous avions une tradition d’amour pour ce petit oiseau à qui on a donné de nombreux noms. C’est le plus aimé, dirait-on, le plus célébré.

    S’il m’était donné d’organiser quelque part une grande exposition sur un seul oiseau du Québec et que le critère premier serait la popularité, l’amour même dirais-je pour l’oiseau, elle porterait sur le «petit oiseau des neiges», beau et charmant.

    6 février 2017
  38. Bourget #

    Je suis Gaspésienne mais maintenant j’habite en Suisse,je ne connais pas ces oiseaux qui sont magnifiques. Merci pour vos explications.

    20 avril 2017
  39. Jean Provencher #

    Tout à fait, il est magnifique, chère Gaspésienne. Et, vraiment, selon les messages que je reçois à son sujet sur ce site depuis six ans dans un mois, il me semble l’oiseau d’ici le plus aimé.

    Ce billet est le plus souvent visité des 7 165 à ce jour.

    20 avril 2017
  40. Jocelyne Ethier #

    Merci pour les explications, heureusement qu’ils sont protégés, j’en ai en ce moment chez moi, je vis à la campagne à Val-Joli, lorsqu’ils s’envolent on dirait un ballet gracieux de petits ventres blancs comme une bande de poissons. Ils sont magnifiques dommage par contre qu’ils soient aussi nerveux.

    12 février 2018
  41. Jean Provencher #

    Vous avez tellement raison, chère Madame, pour ce ballet gracieux de petits ventres blancs comme une bande de poissons..Ils sont fort beaux.

    Pour la nervosité, chez moi, ils craignent parfois ma présence ; mais, d’autres fois, lorsqu’ils ne semblent pas avoir mangé depuis un moment parce que la réserve de graines est épuisée, ils accourent quand j’ai déposé de nouvelles graines même si je suis toujours là. Sans doute alors parce que la faim les tenaille. Mais je n’ai aucun geste brusque et je leur parle doucement.

    12 février 2018
  42. Andrée Provencher #

    Merci, justement je voulais connaître ce petit oiseau superbe. Dans la période de Pâques j’en ai vu des centaines, tous en bandes, entre Rimouski et le Mont-Albert dans le parc de la Gaspesie. On aurait dit des flocons de neige
    À bientôt
    Andrée Provencher (petite cousine éloignée?!)

    15 avril 2018
  43. Jean Provencher #

    Bien chère petite cousine éloignée, merci beaucoup pour ce témoignage. Ça rassure tout le monde, je trouve, c’est là le signe qu’ils sont toujours là et bien vivants.

    La semaine dernière, dans mon rang, une bourrasque de cette neige s’est envolée en me voyant. Ils étaient certainement une cinquantaine. Sans doute en migration en ce moment, à remonter vers la terre qu’ils habitent le plus longtemps durant une année.

    15 avril 2018
  44. André Ouellet #

    L a semaine dernière , région de l’Isle verte, trouvé plusieurs pièges avec les collets de crin de cheval dans un bâtiment abandonné

    Une autre époque

    21 juin 2018
  45. Jean Provencher #

    Merci beaucoup de cette nouvelle. Et tant mieux que ce soit d’une autre époque, oui !

    21 juin 2018
  46. Sylvie Cossette #

    Bonjour monsieur Provencher,
    J’ai apercu mercredi dernier à Boucherville un petit oiseau blanc picorant dans ma cour accompagné de bruyants familiers. De prime abord, j’ai pensé à un petit oiseau domestique échappé de sa cage de type cockatiel en raison de coloris jaune et orange à la tête. J’ai consulté différents sites ornithologiques et sincerement je n’arrive pas à me faire une tete. Pourrait-il s’agir d’une bruant blanc ? Merci de m’éclairer. Sylvie

    30 septembre 2018
  47. Jean Provencher #

    Il faudrait une photographie de l’oiseau, chère Madame. Peut-être est-ce un albinos, car il s’en trouve en de rares occasions ? Peut-être un cockatiel ? Il est malheureusement impossible de le savoir comme cela, sans photographie.

    30 septembre 2018
  48. diane beaudin #

    aujourd’hui le 10 avril 2019 c’est la première fois que je vois ces petits magnifiques oiseaux que vous appelez les bruands des neiges ils sont environs une trenteines sur mon patios je les nourris de granulés dans mes mangeoires et je les adores a les regardé quelle beauté a voir

    10 avril 2019
  49. Jean Provencher #

    Je Vous comprends tellement, chère Madame. On dirait bien que de les voir tout près, un vrai cadeau, réjouit et apaise même. Profitez-en bien pour moi. Dans mon coin, il y a des années où nous ne les voyons pas .

    10 avril 2019
  50. Denise #

    J’ai demeuré 17 ans a Cap-St-Ignace et j’en ai vue à chaque hiver en bande de 25 a 40 qui s’élevaient dans les champs.

    Souvent dérangé par le bruit des voitures aux abords de la route ou d’un train qui sifflait sur son passage .

    Les gens natif de la place disait quand ont les voient ces
    pour nous avertissent que la neige va bientôt être la.

    Je peux confirmé ces dire .

    Merci pour ces belles photos et ce beau texte

    2 mars 2020
  51. Jean Provencher #

    Merci, chère Madame Denise, de votre témoignage. Mon ami , le poète Pierre Morency, qui a eu la chance de les voir dans le Grand Nord, m’a dit que son chant flûté est fort beau. Chez moi, depuis, quoi, un mois et demi, ils sont 80 à 100 à s’élever en bordure de mon rang dans les Bois-Francs. Et si je me fie à mon site, c’est un oiseau très aimé. Depuis, bientôt, 11 400 billets, ce billet-ci est parmi les billets les plus fréquentés.

    Merci, chère Madame, merci beaucoup. Il faut prendre soin de ces petits magnifiques.

    2 mars 2020
  52. Cynthia Chatigny #

    Ce matin j’ai vu un banc d’oiseaux que je n’avait jamais vu, et je suis tomber sur votre article et c’est bien ce petit oiseau qui était chez moi(île d’Orléans)merci pour cette article fort interessant! Je m’intéresse bcp aux oiseaux et les nourri été comme hiver! J’ai aussi le bonheur d’avoir des perdrix grise qui viennent nous rendre visite!

    9 mars 2020
  53. Jean Provencher #

    Merci beaucoup, chère Madame Chatigny, de votre témoignage qui confirme que notre petit plectrophane des neiges est vraiment en pleine santé en ce moment. Chez moi, dans mon rang des Bois-Francs, dans le fond de la plaine de Lotbinière, ils sont un grand nombre, de 80 à 100 je dirais, à voler ça et là depuis maintenant plusieurs semaines. C’est fort réjouissant de les voir aussi nombreux et aussi pleins de vie. C’est vraiment un gros hiver de cet oiseau. Il faut continuer de les protéger, ils sont bien précieux.

    Merci encore ! Et bravo pour vos perdrix grises. Chez moi, elles ont mangé du pimbina et des bourgeons de bouleau blanc, puis sont allées voir ailleurs.

    9 mars 2020
  54. Richard Pepin #

    Un seul vient chez moi en montagne près des terres du séminaire de Quebec
    C’est une première et effectivement il est très nerveux
    28 mars 2020

    28 mars 2020
  55. Jean Provencher #

    Vous êtes peut-être le chanceux qui en attrapez un en pleine migration vers le nord. Chez moi, dans les Bois-Francs, ce fut un gros hiver. Dans mon rang, ils étaient probablement au moins 80 à s’envoler m’apercevant. Mais, depuis une dizaine de jours, je n’en vois plus. Celui que vous avez est probablement en migration comme ses camarades.

    28 mars 2020
  56. Guy Dumas #

    Cher Jean Provencher,
    Quelle joie ces jours-ci de contempler ces petits oiseaux des neiges chez-moi à St-Fidèle, dans Charlevoix. Votre texte de 2011 rend très bien la beauté de ces volées qui soudainement semblent sortir de la neige et se reposer en tourbillonnant quelques mètres plus loin.
    Merci pour ces fidèles observations.

    3 avril 2020
  57. Jean Provencher #

    Ils montent en ce moment. Il y a deux jours encore, chez moi, dans les Bois-Francs, une bourrée d’une cinquantaine remontait. Retardataires ? Je ne suis pas près à la dire. Mais beaucoup de mes petits oiseaux blancs cet hiver — une saison riche, cette année — sont maintenant disparus.

    Merci beaucoup, cher Guy Dumas, de ce témoignage.

    3 avril 2020
  58. Robert Beaudoin #

    Bonjour Jean
    Hier j’étais à La Visitation près de la Baie du Febvre et j’ai vu pour la première fois ces petits oiseaux par centaines qui volaient en nuage au dessus des champs de maïs.En essayant de les identifier sur internet je suis tombé sur ton texte. Super intéressant et merci
    Meilleures souvenirs
    Robert Beaudoin

    5 novembre 2020
  59. Jean Provencher #

    Ah, cher Robert, merci infiniment de ton commentaire soudain. En quelques mots, tu me ramènes à Trois-Rivières.

    Et je suis content que tu me dises que les Bruants des neiges sont rentrés par chez-vous. Moi, qui prend souvent la route, je vais être vraiment aux aguets dès maintenant. Et ils arrivent tôt , dis donc, cette année.

    Merci encore, cher ami. J’espère que toi et les tiens vous vous portez à merveille.

    5 novembre 2020
  60. Bonjour, je leur ai donné des céréales sucrées. Croyez vous que ce soit nocif pour eux ?

    27 janvier 2021
  61. Jean Provencher #

    Je ne pourrais pas vous dire.

    Dans mon coin des Bois-Francs, ils sont nombreux depuis la fin de novembre cette année. Pendant une dizaine de kilomètres, sur la route que j’emprunte, il y a quatre ou cinq volées, de cinq individus jusqu’à 80 facilement. Ils s’envolent au passage de l’auto.

    27 janvier 2021
  62. alain hinse #

    Je les aperçois régulièrement en circulant sur le rang Pariseau à Victoriaville, volant en bande. Je me demandais jusqu’à tout récemment quel était ce bel oiseau si vigoureux en hiver.
    J’ai découvert avec votre site beaucoup d’informations qui me sont utiles à mon admiration pour ces oiseaux magnifiques. Ils égaient ma journée à chaque fois que je peux les observer.
    Merci

    4 février 2021
  63. Jean Provencher #

    Vous avez tellement raison, monsieur Hinse ! Ce sont de petits êtres merveilleux.

    J’habite aussi les Bois-Francs et ils sont bien nombreux depuis la fin de novembre, ma foi. Parfois, sur un bout de chemin, j’arrive à compter sept volées, de quatre ou cinq individus jusqu’à au moins une soixantaine. Et, manifestement, ils sont en pleine forme, bien vigoureux comme vous dites.

    Nous sommes bien chanceux de les avoir bien nombreux avec nous cet hiver. Ils nous réjouissent le cœur.

    4 février 2021
  64. Mélanie #

    J’ai trouver votre blog en recherchant des info sur un petit oiseau blanc qui volait ce soir dans le parc industriel a St-Nicolas (rive-sud de québec) . Premiere fois que je voyais ce genre d’oiseau, et maintenant que j’ai lu votre texte, je suis certaine que c’est un Bruant des neiges. Demain je vais amener de la graine mélanger et en répendre au fond du terrain de mon commerce, en esperant pouvoir le revoir a nouveau.

    6 février 2021
  65. Jean Provencher #

    Bravo, chère Mélanie.

    Vous avez de fortes chances de le revoir. Cette année, par bonheur, il est bien nombreux.

    7 février 2021
  66. Bonjour, il est 8:10 heures lorsque de la fenêtre de mon bureau, je remarque une volée de petits oiseaux blancs tournoyer au-dessus des maisons voisines…que je les aime ces présages de l’hiver… et j’ai imaginé une belle neige tombante…puis Noël, et enfin un tapis blanc recouvrant la terre avec les joies de la saison où nous pouvons respirer l’air pur et pratiquer nos sports hivernaux favoris!
    Je vous écris de ste Catherine , rive-sud de montréal.près du fleuve…le 21 octobre 2021.
    Merci de nous partager de belles histoires sur notre faune…

    21 octobre 2021
  67. Jean Provencher #

    Ô ! Merci beaucoup ! Le petit oiseau des neiges serait donc arrivé dans votre coin de pays !
    Il est vrai qu’il a neigé, je crois, voilà deux jours, au Saguenay. Mais vous êtes franchement plus au sud, selon votre propos.

    Merci beaucoup de vos mots de chaleur !

    21 octobre 2021
  68. Madeleine Boulanger #

    il sont nombreux ce matin dans les arbres en arriere de ma maison, sur la cote-nord ,des oiseaux magnifique a regardés. madeleine Boulanger

    21 décembre 2021
  69. Jean Provencher #

    Merci infiniment, chère Madeleine. Profitez bien de leur présence, ils vous arrivent avec la Noël, chanceuse que vous êtes.

    Dites à quelques-uns d’entre eux de descendre juste un brin de plus vers le sud-ouest pour arriver dans les Bois-Francs.

    Je vous en remercierai. Promis promis.

    Joyeux Noël, chanceuse !

    21 décembre 2021
  70. Selon vous, était-ce par nécessité dû à la pauvreté que des gens chassaient autrefois les Plectrophanes des neiges? Merci de m’éclairer à ce sujet.

    28 décembre 2021
  71. Jean Provencher #

    On le vendait dans les marchés à Québec. Et on le mangeait d’abord sous forme de ragoût, sauf les pattes, les entrailles et le bec.

    Mais, par bonheur, la chasse à ce petit oiseau est défendue depuis le début des années 1970.

    28 décembre 2021

Trackbacks & Pingbacks

  1. Le Sizerin flammé ou à tête rouge | Les Quatre Saisons
  2. Témoignage d’un Français sur le Bruant des neiges | Les Quatre Saisons
  3. Qui sommes-nous donc ? | Les Quatre Saisons
  4. Après plus de 2 000 articles ! | Les Quatre Saisons
  5. Les Bruants des neiges sont là, cet hiver ! | Les Quatre Saisons
  6. Vous dire ma joie ! | Les Quatre Saisons
  7. Célébration en images du Bruant des neiges (1/2) | Les Quatre Saisons
  8. Qui sommes-nous donc ? | Les Quatre Saisons
  9. Une observation vraiment digne de mention | Les Quatre Saisons
  10. Le vendeur de cartes de Noël fait aussi commerce du Bruant des neiges | Les Quatre Saisons
  11. En bordure de la route | Les Quatre Saisons
  12. Qui sommes-nous donc ? | Les Quatre Saisons
  13. Le «petit oiseau des neiges» est arrivé ! | Les Quatre Saisons
  14. Image de la semaine – 10 novembre 2019 | Chouynardises etc.
  15. Après des années et des années, enfin ! | Les Quatre Saisons

Publier un commentaire

Votre adresse courriel ne sera pas publiée. Vous pouvez utiliser des balises HTML de base dans votre commentaire.

S'abonner aux commentaires via RSS