Le réchauffement climatique
En 1900, il semble qu’on commence à croire au réchauffement climatique. Le 24 février 1899, le journal La Patrie le laisse entendre. La scène se passe à Montréal.
M. Grégoire Jubinville, épicier, coin des rues Dorchester et St-Denis, a apporté à nos bureaux aujourd’hui un pain de sucre d’érable nouveau. Ce sucre a été fabriqué par M. Joseph Langlois, de Varennes, qui en a fait une grande quantité depuis le 17 février, où il a commencé à entailler ses érables.
On n’a jamais vu encore, que l’on sache, faire du sucre d’érable en février. Cet événement est une nouvelle preuve que nos hivers se font de moins en moins rigoureux. La saison des sucres commence généralement vers le milieu de mars, mais plus souvent plus tard que plus tôt.
Cette image d’un sucrier, son épouse et leurs deux enfants, à l’entrée de leur cabane à sucre en pièce sur pièce, provient de Bibliothèque et Archives nationales du Québec à Montréal, Collection Monique Mercure-Vézina, Photographies, Cote P157, S4, P 758.
La semaine dernière, Denis, un visiteur du site, m’écrivait : J`aurais une question pour vous. Depuis quelques mois je fais du ménage dans les archives photographiques (1930 à 1980) et cinématographiques (super 8, 1960 à 1965) de ma famille ainsi que celles de ma conjointe. Et j`ai remarqué qu’`il y a beaucoup de photos , de baptêmes, d`enfants ,de fêtes d`enfants ou autres circonstances, mais il n`y a aucune photo de femme enceinte, même en arrière plan. Et ce dans les deux familles. Est-ce une coïncidence ou les gens étaient superstitieux à photographier les femmes enceintes à cette époque?
C`est très contrastant avec aujourd`hui, ou l`on photographient chaque étape de la grossesse, plus les échographies sur CD.
Je crois bien, Denis, que l’épouse du sucrier ici est enceinte. J’ai l’impression qu’autrefois, on cachait la grossesse. J’ai souvenance que ma mère sortait moins, se montrait moins lorsqu’elle partait pour la famille.
Merci mr. Provencher.