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Des nouvelles agricoles de la Côte-du-Sud

C’est novembre. Nous le disions, l’heure est aux bilans. Le journaliste du quotidien de Québec, Le Soleil, s’arrête à la Côte-du-Sud, le 9 novembre 1905.

La récolte de grain, patates et légumes a été bonne, celle du foin médiocre.

Dans tout le comté, les vergers ont produit une abondance de pommes et de prunes et les ruchers d’abeilles, nombreux déjà, ont produit une grande quantité d’excellent miel.

Les produits de l’industrie laitière, s’améliorant en qualité d’année en année, ont donné un fort revenu, les plus hauts prix du marché ont été obtenus toute la saison. Les beurreries sont encore en pleine opération.

Plusieurs goélettes ont chargé pour Québec des cargaisons de patates à 27 et 30 cts le minot de 60 livres. Actuellement, on charge des chars de patates pour les États-Unis à 25 cts; les premiers chars partis il y a quelques jours ont été vendus à Montréal. On espère exporter de St-Roch [-des-Aulnaies] une centaine de chars de patates, elles sont bonnes et saines.

Vu l’abondance de la bonne qualité de l’avoine et de l’orge, ainsi que le haut prix du lard, les cultivateurs engraissent plus de porcs que l’an dernier.

Il reste peu de moutons à vendre; les agneaux ont été enlevés l’été dernier à des prix élevés.

En général, les bêtes à cornes sont en bon état et un nombre plus considérable que d’habitude sera prêt pour le marché de décembre.

On peut dire que l’année 1905 a été favorable à l’agriculture, le commerce en ressent les effets bienfaisants. Les représentants des marchands de Québec et Montréal sont satisfaits des ventes et de la collection. On dit que plusieurs marchands du district donnent leurs commandes aux maisons de notre province de préférence à celles d’Ontario où les Canadiens-français et les catholiques sont injuriés par les journaux conservateurs à cause de leur nationalité et de leur religion. Des gens qui se respectent condamnent la coutume de certaines familles d’envoyer leurs commandes à Toronto quand elles peuvent se procurer les marchandises à aussi bon marché à Québec et à Montréal et même chez les bons marchands de nos campagnes. […]

Dans les champs avoisinant l’Intercolonial [un chemin de fer allant de l’Ontario à la Nouvelle-Écosse en passant par la Côte-du-Sud], on voit des affiches annonçant la maison Eaton & Co., de Toronto. Il n’y a pas d’objection à ce que les marchands étrangers à notre district et à notre province annoncent dans nos paroisses, mais on croit ici qu’en vertu du principe : Charité bien ordonnée commence chez soi, il est raisonnable de songer d’abord à nos marchands de Québec, entre  autres la maison Paquet, qui annonce aussi beaucoup et à qui, je le sais par expérience, vend à aussi bonnes sinon meilleures conditions que ces maisons étrangères.

 

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