Fin des fêtes du Tricentenaire de Québec
En 1908, les fêtes du trois-centième anniversaire de la ville de Québec se tiennent du 19 au 31 juillet. À cette occasion, de nombreux bateaux de guerre d’Angleterre, de France et des États-Unis viennent jeter l’ancre devant Québec. Bien sûr, c’est l’occasion pour la population locale de fraterniser avec les équipages.
Le journal Le Soleil du 1er août retient le passage des croiseurs français Léon-Gambetta et Amiral-Aube, ayant à leur bord 1 300 hommes d’équipage. Il écrit :
Les belles et grandioses fêtes du IIIe centenaire sont déjà du domaine du passé. Les décorations, faites avec profusion et grand soin, ont disparu, mais dans la mémoire de ceux qui les ont admirées, elles resteront.
Les charmants mathurins du Léon-Gambetta sont partis de Québec, laissant après eux un agréable souvenir. Dans nombre de nos familles, ils ont été reçus avec empressement, fêtés on ne peut mieux, choyés comme des frères revenus au pays après une longue absence.
C’était, ici une réception, une veillée, là un dîner, un banquet, mais partout la plus cordiale hospitalité.
Ils sont partis vers la France, vers le pays natal, la doulce France que nous aimons encore malgré la distance, malgré les fautes du gouvernement actuel.
Ils ont quitté Québec, cette France nouvelle, emportant, espérons-le, un bon souvenir de leurs cousins, les Canadiens français.
Ils ne sont cependant pas tous partis, car l’Amiral-Aube est encore dans le port, attendant que les scaphandriers, les ouvriers aient retrouvé son ancre et la chaîne qui la retenait. Ce contretemps a cependant le bon effet de prolonger quelque peu le séjour de nos gais mathurins à Québec.
Puisse leur séjour ici être agréable.
En 2008, lors des fêtes du 400e anniversaire de Québec, le Bélem, un trois-mâts, navire école de France, séjourne dans le port de Québec. Madame Ségolène Royal est l’une des personnalités françaises à venir visiter Québec.