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Montrer comment nous vivons avec la neige

Le quotidien La Patrie, à Montréal, en est très fier.

Une vraie tempête de carnaval tourbillonne au-dessus de Montréal depuis hier, et les visiteurs ont pu voir comment s’y prend la métropole du Canada pour combattre l’ouragan de neige et repousser une avalanche suffisante pour ensevelir New-York pendant huit jours.

Il est tombé un pied [30 centimètres] de neige en quelques heures et le vent et le froid ont fait de cette tempête l’une des plus désagréables de l’hiver. De bonne heure, hier matin, le baromètre indiquait l’approche d’une tempête et les autorités de la ville, comme celles de la compagnie des tramways se tinrent sur le qui-vive jusqu’à trois heures de l’après-midi, alors que la neige commença à tomber, chassée par une brise forte et glacée. Cette brise ne tarda pas à dégénérer en tempête et, à onze heures, hier soir, l’ouragan était à son apogée.

À ce moment-là, des tourbillons de neige obscurcissaient l’atmosphère et les rares piétons qui se trouvaient dehors eussent pu se croire dans les Plaines de Sibérie, impuissants qu’ils étaient de voir dix pieds devant eux

Dès le premier symptôme de la tempête, hier après-midi, M. A. Gaboury, surintendant de la compagnie des Tramways, donna l’ordre de mobiliser toutes les balayeuses mécaniques, tandis que les contremaîtres de la voirie municipale prenaient possession des grandes rues, à la tête de leurs nombreuses équipes de travailleurs.

Bref, le service des tramways n’a pas été interrompu une seule minute sur les grandes artères et le déblaiement des rues et trottoirs se fait d’une façon très satisfaisante.

 

La Patrie (Montréal), 15 février 1909.

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