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Les Amérindiens font la fête au sud du Saint-Laurent

Les Indiens des deux réserves, Saint-Régis et Caughnawaga, se sont réunis aux wigwams de Saint-Régis pour célébrer le mariage de l’un des leurs.

Les réjouissances avaient un caractère particulier. Dans ce cadre sauvage aux décors baroques, rien de plus original que de voir grouiller tout ce monde bigarré, s’exprimant et gesticulant de la manière la plus hétéroclite.

L’orchestre sommaire, composé d’un violoneux qu’un indien accompagnait à « l’harmonium », présidait à la danse qui se prolongea fort tard dans la nuit. Pour avoir le droit d’entrer dans la danse, qui est une espèce de quadrille à 3 figures, chaque fervent de la chorégraphie doit débourser cinq centins.

Les Iroquoises et les Huronnes ont de fort beaux yeux et ne manquent pas de grâce, elles portent des vêtements modernes.

Il y eut, le matin, une grand’messe chantée par le curé desservant, M. Bourget, le chant était rythmé dans le dialecte indien, le sermon fut donné dans la même langue.

Après l’office, il y eut un dîner à bord du bateau qui avait amené les indiens de Caughnawaga à Saint-Régis. Dans l’après-midi, il y eut le concours de labour entre 12 indiens de chacune des réserves.

Ce matin, Louis Jacob, ou Louis Kaientonwe, conduisait à l’autel Louise Cree ou Louise Kariwentha. C’est le Rév. M. Bourget qui leur donna la bénédiction nuptiale. La petite église de Saint-Régis était remplie des parents et des amis des nouveaux mariés.

 

Le Canada (Montréal), 6 octobre 1903.

La photographie de l’église de Saint-Régis est déposée à la Bibliothèque et Archives nationales du Québec à Québec, Collection initiale, Photographies, cote : P600,S6,D5,P1178.

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