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Après la grande épidémie de variole en 1885, la ville de Montréal pose maintenant ses exigences

Pour la rentrée à l’école en 1903, on s’assure que les enfants sont vaccinés.

Le docteur Laberge, médecin en chef du département d’hygiène, disait hier que le grand nombre d’enfants qu’on amenait à l’Hôtel de Ville pour y être vaccinés, était vraiment surprenant. Il parait qu’il n’y a pas eu une telle affluence depuis plusieurs années.

« Il me semble, ajouta le docteur Laberge, que le vieux préjugé contre la vaccination n’existe déjà plus et, qu’avant longtemps, nous aurons une population vaccinée. Alors, il n’y aura plus à craindre le danger de la picote [c’est le nom qu’on donne à la variole] à Montréal. C’est le règlement municipal prescrivant la vaccination que nous avons appliqué efficacement ; c’est là la cause de cette augmentation. D’un autre côté, on s’oppose chez le peuple à cette formalité sanitaire. »

Le département d’hygiène a décidé que, dans quelques jours, les médecins du département visiteront toutes les écoles de la Ville pour procéder à l’inspection de tous les bras afin de vérifier si tous les écoliers ont été efficacement vaccinés.

Tout écolier qui ne portera pas au bras les indices suffisants sera renvoyé chez lui, de même que ceux qui s’opposeront à l’examen.

 

Le Canada (Montréal), 10 septembre 1903.

Le docteur Laberge a raison de se réjouir, mais il faudra un resserrement des mesures et une obligation de vaccination à l’échelle de tout le Québec en 1918 pour mâter la variole.

À Montréal, l’épidémie de 1885 fut un véritable désastre.

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