Skip to content

Si vous êtes en quête de réflexions intéressantes sur le cheminement, ne vous attardez pas au premier venu

Passez tout de suite aux grands, la vie est courte, fort courte.

En 2008, l’écrivain et essayiste universitaire Normand Baillargeon et les Éditions du Noroît nous ont proposé une bien grosse pointure : Rabindranath Tagore, Bengalais. La sagesse indienne à notre portée.

D’abord, quatorze pages d’introduction où le Québécois nous présente le personnage. Puis nous prenons la route.

 

1. L’été, les oiseaux de passage viennent chanter sous ma fenêtre ; puis s’envolent.

Les feuilles jaunies de l’automne, qui n’ont rien à chanter, virevoltent et tombent au sol en soupirant.

 

2. Ô vous les petits vagabonds du monde, que l’on retrouve parmi mes mots les traces de vos pas.

 

3. Le monde, pour son amant, retire son masque d’immensité.

Il devient minuscule, petit comme une chanson, comme un baiser d’éternité.

 

4. Ce sont les larmes de la terre qui gardent ses sourires en fleur.

 

5. Le puissant désert brûle d’amour pour un brin d’herbe qui secoue la tête et s’éloigne en riant.

 

6. Si vous versez des larmes quand le soleil vous manque, vous ne verrez pas les étoiles.

 

9. Nous avons rêvé une nuit que nous étions étrangers l’un à l’autre.

Quand nous nous sommes éveillés, chacun de nous savait combien l’autre comptait pour lui.

 

 13. Écoute, mon cœur, tous ces murmures du monde par lesquels il te fait l’amour.

 

14. Le mystère de la création est profond comme les ténèbres de la nuit.

L’illusion de savoir est comme la brume de l’aube.

 

16. Ce matin, je me suis assis à ma fenêtre et le monde, tel un passant, s’est arrêté un moment et m’a fait signe, avant de poursuivre son chemin.

 

17. Ces petites pensées sont comme des traces de rouille sur la feuille ; elles sont des soupirs de joie en mon cœur.

 

20. Je ne choisis pas ce qui est mieux : c’est lui qui me choisit.

 

22. Ma propre existence est un objet de perpétuel étonnement appelé la vie.

 

Rabindranath Tagore, Les oiseaux de passage, traduit et présenté par Normand Baillargeon, Montréal, Éditions du Noroît, 2008, 116 p. Le traducteur et présentateur précise d’entrée de jeu que ce recueil d’aphorismes est la toute première traduction française d’un ouvrage paru en 1916, aux États-Unis, sous le titre : Stray Birds.

No comments yet

Publier un commentaire

Votre adresse courriel ne sera pas publiée. Vous pouvez utiliser des balises HTML de base dans votre commentaire.

S'abonner aux commentaires via RSS