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Un bien gros chat dans la bergerie

Le correspondant de La Patrie à Sainte-Anne-de-la-Pérade rapporte cette histoire.

M. L. Lépine, de St-Casimir, et son troupeau de moutons ont passé un mauvais quart d’heure, la semaine dernière. À six heures du matin, il alla à son écurie pour y soigner ses animaux. En entrant dans la bergerie, il constata que ses moutons paraissaient en proie à une grande frayeur. Qu’y avait-il ?…

Soudain, il y eut un mouvement d’effroi parmi les moutons et M. Lépine, à sa grande surprise vit s’élancer sur l’un de ses plus beaux agneaux un énorme lynx.

Saigner le mouton à la gorge fut pour celui-ci l’affaire d’une minute. Trois moutons gisaient déjà sans vie sur le pontage de la bergerie.

M. Lépine, armé d’une pelle, s’efforça d’abattre le lynx, mais celui-ci faisait des bonds terribles, et l’on ne sait ce qui serait advenu de M. Lépine si celui-ci ne s’était esquivé par une porte opposée à la première.

Il se rendit à sa demeure, arma sa carabine et revint dans la bergerie, avec l’intention bien arrêtée de se défaire de l’ennemi.

En entrant, il aperçut dans l’obscurité au fond du bâtiment deux yeux brillants, des yeux de feu et de sang, qui le fixaient. M. Lépine dirigea sa carabine dans la direction de ces yeux. Il fit feu. Le lynx tomba avec une balle dans la tête.

 

La Patrie (Montréal) 4 février 1908.

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