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Le fleuve disparaît dans la brume devant Montréal

fleuve dans la brumeAu printemps, à Montréal, on aime bien avoir le fleuve à l’œil. On espère ainsi deviner la date précise de la débâcle. Mais il y a de ces jours où le fleuve se cache, dirait-on.

 S’il prenait aujourd’hui fantaisie à la glace de filer à l’anglaise, elle aurait beau jeu. Une brume épaisse enveloppe le St Laurent d’un suaire malsain et humide, et les braves Montréalais seraient très surpris de retrouver demain leur St Laurent libre de toute entrave.

On peut toujours présumer que l’immense mare devant la ville va sans cesse grandissant. La pluie d’aujourd’hui doit miner ce qui reste du pont de glace, jusque dans ses derniers fondements.

L’eau n’a monté que d’un demi-pouce depuis hier; elle est à 30 pieds 6 ½ pouces et l’inondation est encore loin d’être imminente.

La débâcle générale ne peut pas tarder à arriver, puisque tous les endroits du bas du fleuve, où les icebergs s’entassent d’ordinaire, sont libres.

 

La Patrie , 17 mars 1903.

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