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Les humeurs printanières de la glace

Voyez comme le fleuve Saint-Laurent et certains de ses affluents méridionales sont complexes quand survient la mi-mars. Le quotidien montréalais La Patrie fait le point le 20 mars 1894.

À Montréal. La glace est encore solide quoiqu’elle ait été fortement ébranlée par la pluie que nous avons eue ces jours-ci. L’année dernière, la débâcle a eu lieu le 19 avril et, le 21, le chenal vis-à-vis la ville était libre. Hier, le niveau de l’eau était de cinq pieds plus haut que l’année dernière à la même époque. Les connaisseurs nous prédisent l’ouverture de la navigation comme devant avoir lieu sous peu, mais le premier steamer ne pourra être ici avant cinq semaines. Depuis 1842, l’époque où l’ouverture de la navigation a eu lieu le plus à bonne heure a été le 4 avril.

Au sujet de la rivière Richelieu. Le Richelieu est complètement libre de glace entre Chambly et Rouse’ Point.

À Sorel. La glace du Richelieu est en très mauvais état et l’eau monte.

À Trois-Rivières. Le pont de glace est encore solide et les voitures passent comme en plein hiver.

Au sujet de la rivière Chaudière. Cette année, la glace de la Chaudière est partie avant celle du Richelieu. C’est la première fois que pareil événement se produit.

À Québec et en amont. La perspective de la navigation est excellente. À chaque marée, des morceaux considérables de glace se brisent à l’entrée de la rivière St-Charles. Il n’y a pas de glace jusqu’à une distance de 30 milles au-dessus de Québec. On attend avec impatience le départ de la glace de la rivière St-Charles, car, d’après la tradition, la glace du lac [Saint-Pierre] descend toujours 24 heures après.

À Rimouski. Deux goélettes chargées de poisson sont arrivées ici de Bersimis. La navigation est maintenant ouverte.

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