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De grands hivers de froid en Europe

L’hiver de cette année au Québec connaît des épisodes de temps froid. Mais, à la vérité, ce qui caractérise cette saison en règle générale, ce n’est pas tant le froid que l’abondance des précipitations. Cela dit, il est arrivé que l’Europe n’ait pas échappé au froid également. Voyez ce que Le Canadien du 9 janvier 1891 raconte.

Le froid persiste en Europe et l’hiver 1890-91 sera classé parmi les hivers rigoureux de ce siècle. Toutefois, on a vu des froids plus considérables. L’hiver n’est réellement rigoureux, au dire des météorologistes, que lorsque les grands fleuves comme la Seine sont gelés, que le vin se solidifie, que les arbres éclatent dans les bois sous l’action du froid.

C’est ce qui arriva en 1776. Le Tibre, le Rhin, la Saône et même le Rhône, au cours si impétueux, furent pris entièrement. À Paris, le vin gela dans les caves et les tonneaux se brisèrent.

En 1808, le froid commença le 25 novembre et dura cinquante-neuf jours consécutifs. Le Rhône gela; à Marseille la glace couvrit une partie du port. Le port d’Ostende et la Tamise furent gelés.

L’hiver de 1829-1830 a été le plus précoce et le plus long du siècle. Il fut vif, surtout en Suisse.

À Paris, la Seine demeura prise du 28 décembre au 26 janvier, puis du 5 au 10 février, ce qui fait 34 jours en tout. Le fleuve était gelé sur tout son parcours entre Paris et le Havre. On établit à Rouen une foire sur la glace.

En 1864, on traversait la Seine à pied sec au pont des Arts.

L’hiver de la néfaste année de la guerre fut, on le sait, des plus longs et des plus rigoureux et le froid eut une fatale influence sur la mortalité publique.

Les hivers de 1879 et 1880 sont également à citer. Il tomba pendant ces deux années des quantités considérables de neige et la Seine gela complètement à la fin de décembre 1879. On avait installé sur la glace quelques petites baraques semblables à celles du jour de l’an.

 

L’image représente L’Hiver dans le portail Nord de la cathédrale de Chartres, à 80 kilomètres au sud-ouest de Paris. La photographie est d’Étienne Houvet.

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