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Le cheval nous accompagne

Dans la presse québécoise de 1900, on parle beaucoup du cheval, des soins à lui donner, du comportement à avoir à son égard. Les articles d’alors à son sujet sont aussi nombreux que ceux d’aujourd’hui consacrés à l’automobile. Partout, et bien davantage que l’automobile aujourd’hui, le cheval accompagne les populations, nous véhicule, mais travaille aussi pour nous, en particulier à la campagne comme en forêt. Aussi est-il précieux.

 

Le 16 décembre 1886, L’Étoile du Nord de Joliette y va de quelques conseils à son sujet.

Si vous fouettez un cheval peureux, vous rendez ce défaut plus mauvais encore.

Ne faites jamais trotter votre cheval vite quand il a l’estomac plein. Franchissez quelques milles avant de le forcer.

Un seau d’eau à la fois est tout ce que devrait boire un cheval. Dans une heure, on peut lui en donner encore.

Les chevaux ne sont point rendus à complète maturité avant six ans, ni atteignent-ils leur plus grande force avant huit ans. En les forçant trop avant cet âge, on gâte leur utilité.

Avec du bon soin et de l’attention, on peut prolonger la vie d’un cheval jusqu’à vingt-cinq, trente-cinq ou 40 ans. Un fermier anglais avait trois chevaux, qui sont morts à l’âge de trente-cinq, trente-sept et trente-neuf ans respectivement.

Pour reconnaître un bon cheval, il y a quatre choses qu’il doit avoir larges : le front, le coffre ou tronc, les reins et les membres. Quatre choses qu’il doit avoir longues : le cou, la poitrine, l’avant-bras et la croupe. Et quatre choses qu’il doit avoir courtes : les paturons, le dos, les oreilles et la queue.

 

Une semaine plus tard, L’Étoile du Nord ajoute ce propos.

Il y a une grande vertu dans l’eau froide et la flanelle quand un cheval arrive d’une course rapide. Les deux plus importantes parties du cheval demandant le plus de soin et d’attention sont ses poumons et ses jambes. Les pieds font parti des jambes et le soin donné aux jambes aide aux pieds. On doit les laver avec de l’eau froide après tout travail fatiguant, puis on doit envelopper les jambes avec une bande de flanelle du sabot jusqu’aux genoux. Cette précaution préservera le cheval des courbatures et des tares, et tient les muscles en bonne condition. C’est un excellent préservatif contre la raideur et le trébuchement.

On ne devrait jamais mener un cheval assez dur de façon à forcer ses poumons; on doit lui faire prendre haleine souvent. Prendre quelques minutes de plus dans votre voyage empêchera souvent votre cheval de faire des maladies. Quand l’air est lourd et la respiration rendue difficile, un cheval doit être mené à petit train.

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