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Jeter un pont sur le détroit de Béring

À la fin des années 1800, on croit que rien n’est impossible à l’humain. Voici un exemple tiré du bi-hebdomadaire Le Trilfluvien (Trois-Rivières) du 1er octobre 1890.

M. William Gilpin, ancien gouverneur du Colorado, vient de partir pour l’Alaska où il se propose d’étudier le projet de jeter un pont ou plutôt deux ponts sur la mer de Behring.

Le détroit de Behring a 48 milles de large. Au beau milieu, c’est-à-dire à 24 milles des bords, se trouve l’île de Diomède, qui est à peu près le double en grandeur de l’île de Manhattan dans laquelle New-York se trouve bâtie.

La difficulté consiste donc à jeter deux ponts de 20 milles de long chacun sur une mer qui a un fond solide et qui n’a nulle part plus de quarante pieds de profondeur.

On sait que l’Océan Pacifique a son «Gulf Stream» aussi bien que l’Atlantique. Ce fleuve d’eau chaude salée a encore une température de 75 degrés Farenheit quand il passe dans le détroit comme dans un entonnoir pour se répandre ensuite dans la mer de Behring. Il en résulte que le détroit n’est jamais obstrué par les glaces et qu’on y jouit sans cesse d’un climat tempéré.

Si ces deux ponts sont jamais construits, l’Asie et l’Amérique se trouvant reliées, on ira de New-York à Paris en chemin de fer. Il y a bien des années déjà que les Américains parlent de ce projet.

 

La photographie de cet espace entre les deux îles Diomède qui sépare les États-Unis (à gauche) et la Russie (à droite) est de Dave Cohoe, le photographe faisant dos alors au Nord. Elle apparaît sur la page Wikipédia consacrée au détroit de Béring.

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