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Tout pour de bien belles vacances près de Montréal

Le village de Saint-Zotique se trouve sur la rive du lac Saint-François, donc sur le fleuve Saint-Laurent, près de la frontière avec l’Ontario.  Dans La Patrie du 1er mai 1906, on annonce qu’il n’y a pas meilleur endroit pour passer ses vacances. L’été s’en vient, on espère bien sûr la visite des citadins.

Saint-Zotique offre encore un autre attrait suprême. À deux milles en haut du village, dans ses forêts, combien ont goûté les plaisirs palpitants de la chasse, et combien se proposent, accompagnés de leurs chiens et chargés de leurs armes et de leurs munitions, de venir passer annuellement les plus beaux jours de leurs vacances, dans ces camps joyeux qui deviennent de plus en plus nombreux.

C’est là que le corps se délasse, que l’esprit se repose des soucis, s’illumine. Et quelles émotions à la poursuite d’un chevreuil, ou devant ces voiliers d’outardes, ou ces bandes de canards sauvages, pourchassés par les chaloupes, les yachts à gazoline, ou atteints du sein des caches ou des affûts. On y rencontre encore des visons, des castors, des loups cerviers, des lièvres, des huards, des pluviers, etc.

Maints Nemrods peuvent se vanter des exploits accomplis dans nos alentours.

Que dire de ces agréables parties de pêche aux petites rivières, ou à quelques verges du rivage, en face même du village où l’on peut faire ample capture des plus beaux poissons, car le lac Saint-François foisonne en maskinongés, en esturgeons, en dorés, en achigans et en toute espèce d’habitants aquatiques.

Mais rien de plus attrayant que la pêche à l’anguille où les pêcheurs appareillent en chantant et voguent, pleins d’espoir vers le large où scintillent une suite de flambeaux dans les nuits noires, où les dards font tant de victimes que les barques s’emplissent comme autrefois celle de saint Pierre.

Les amateurs trouvent ici tous les éléments nécessaires aux différents genres de sport. La surface unie du fleuve, sans rapides, sans obstacles, se prête excellemment aux régates. Les joueurs de baseball, de hockey, etc., pourraient concourir à leur aise. Il existe un hippodrome où les jockeys se disputent les prix.

Saint-Zotique devient donc une place délicieuse à tout point de vue, un endroit privilégié de la nature qui s’est plu à y semer avec prodigalité tous les biens, tous les amusements qu’elle sait offrir si généreusement à l’homme.

Citadin, à qui la fortune permet de jouir de la villégiature, venez habiter quelques mois ce nouvel Eden !

 

L’image, publiée dans Le Monde illustré du 23 juillet 1887, apparaît sur le site http://bibnum2.banq.qc.ca/bna/illustrations/accueil.htm, au descripteur «Pêches».

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