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Nos richesses naturelles partent pour l’étranger

Il faut voir à la gestion de nos forêts. En 1900, pourquoi se contente-t-on d’exporter simplement notre pulpe ? Pourquoi ne pas obliger le capital étranger à construire ici de grandes fabriques de papier ?

Edmond-Gustave Joly de Lotbinière, fils de l’ancien premier ministre du Québec et maintenant lieutenant-gouverneur de la Colombie britannique, Henri-Gustave, se le demande et presse le gouvernement d’agir.

M. E. G. Joly de Lotbinière, fils aîné du lieutenant gouverneur de la Colombie Anglaise, était à Montréal, hier. Il vient d’être nommé directeur de la Canadian Forestry Association, et s’est toujours intéressé à tout ce qui pouvait préserver notre domaine provincial.

M. de Lotbinière s’émeut des pertes énormes que subit la province de Québec chaque année par ses exportations de pulpe. On expédie à l’étranger au-delà de 100,000 cordes de bois à pulpe chaque année, ce qui est beaucoup trop, et, bien qu’il soit payé $3.50 par corde, nos forêts ne s’en dégarnissent pas moins.

À l’instar des provinces d’Ontario et de la Colombie, ajoute M. Joly de Lotbinière, le gouvernement devrait défendre l’exportation de la pulpe. Le résultat serait identique à celui obtenu dans les deux provinces précitées; c’est-à-dire que les capitalistes américains viendraient s’établir au pays et aideraient au rapatriement de milliers de Canadiens, qui gagnent leur vie dans les pulperies américaines.

Il ajoute que les lois sur les terres, les mines et les pêcheries ne sont pas assez sévèrement appliquées; on permet aux porteurs de licence de faire la coupe du bois de pulpe à un étalon trop bas. On coupe le bois à un diamètre souvent moindre de sept pouces, alors qu’il faudrait choisir celui dont les diamètres sont respectivement de 11, 12 et 13 pouces, alors qu’on pourrait en faire de solides billots.

M. Joly de Lotbinière termine en faisant allusion à une lettre de son père sur le même sujet, écrite, il y a plusieurs années.

Ce texte est publié dans La Patrie du 12 mars 1902.

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