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Les temps changent

Rappel : un clic sur l’image, elle s’agrandit

Voici novembre avancé. Tout bascule maintenant. La navigation, pour ce qu’il en restera, devra désormais compter avec l’hiver et ses conditions. Le journal Le Soleil, à Québec, fait le point le 22 novembre 1900.

On commence à s’apercevoir que la navigation tire à sa fin, non par l’apparence du fleuve, car il n’y a pas encore la moindre glace, mais par l’état désert de notre port. En effet, à peine voit-on dans la journée un vaisseau ou deux filant pour ainsi dire à tire d’aile vers la haute mer, fuyant ainsi notre port qui, dans quelques jours, sera devenu inhospitalier. On remarque encore sur le fleuve plusieurs goélettes quittant le bassin Louise, chargées de provisions de toutes sortes et faisant voile pour le bas du fleuve; ce sont les dernières.

On voit aussi deux ou trois petits remorqueurs voyageant sur le fleuve comme des âmes en peine, les autres ont pris leurs quartiers d’hiver.

La Cie du Richelieu terminera son service samedi prochain au soir, alors que partira le dernier bateau pour Montréal. Un autre bateau de la Cie Richelieu nous arrivera dimanche matin, mais, après avoir laissé ses passagers et sa cargaison, il se rendra à Sorel pour prendre ses quartiers d’hiver.

Le dernier steamer océanique, le Lake Champlain, actuellement à Montréal, passera dans notre port samedi ou dimanche. Il ne restera plus alors que les bateaux de la Traverse, le Queen et le Pilot, qui, lundi prochain, remplaceront le South et le North, y inaugurant ainsi le service d’hiver entre les deux rives, avec les prix d’hiver, 10 cts au lieu de 3 cts.

Cependant, ces bateaux continueront à faire le service durant la nuit pour accommoder les trains tant que la température et la glace le permettront. Ce sera alors la clôture de la navigation pour tout de bon.

Comme nous l’avons déjà annoncé, il y aura service d’hiver entre la Rivière-Ouelle et la Malbaie, fait par l’Adriatic, l’ancien vapeur Lévis, qui a été pourvu d’un hélice et aménagé pour ce service. Ce sera là un grand avantage pour les gens des deux rives du bas du fleuve. C’est la première fois que l’on entreprend un tel service en cet endroit, et les propriétaires du vaisseau ont toute confiance qu’il réussira. Souhaitons-le.

Les bateaux de l’Ile et St-Romuald continueront à faire quelques voyages tous les jours tant que l’état du fleuve le permettra.

 

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