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L’établissement de Cabano

Première maison de J. A. Dumont à Cabano

Voilà que naît en 1901 un nouveau village à proximité du lac Témiscouata, non loin de la frontière avec le Nouveau-Brunswick, Cabano. L’arrivée d’une scierie attire des colons sur place. Déjà, à proximité, se trouvent les paroisses de Saint-Louis-du-Ha-Ha ! et de Notre-Dame-du-Lac.

Les nouveaux arrivants construisent d’abord leur première demeure, une cabane. La seconde année, on commence à se bâtir, avec l’aide des voisins, chacun s’entraidant, une véritable habitation. Quand celle-ci sera prête, on videra la cabane de son contenu et on la transformera en étable. C’est un moment heureux que celui de l’ouverture d’une maison. Manifestement, la communauté s’agrandit et le colon est fier d’enfin emménager.

Le journal La Presse nous annonce cette naissance le 6 septembre 1900. Et voyez, déjà les colons sont nombreux, la scierie a besoin de main-d’œuvre.

Le village de Cabano, qu’on a commencé à bâtir au commencement de l’hiver dernier et principalement depuis le printemps, compte actuellement environ soixante-quinze habitations d’une apparence élégante. Toutes ces bâtisses sont en bois sorti de la scierie Fraser, qui a fait surgir cette bourgade. M. Chs. England [sans doute le gérant de la scierie] est cependant à finir une imposante construction de brique — la seule de ce matériel — pour lui servir de résidence.

Il y a à Cabano un horloger, un forgeron, un tailleur, deux barbiers, une salle de billard, un ancien et bon magasin général tenu par M. David Michaud et le magasin de provisions de MM. Fraser, qui vendent presque tout ce qu’il faut à leurs engagés.

Au quinze de septembre courant, il y aura un prêtre résidant dans ce village de quelques mois. Le desservant sera, dit-on M. l’abbé Verreault, de St. Cyprien.

Les offices auront d’abord lieu à la chapelle temporaire qui a été jusqu’ici établie par le digne curé de Saint-Louis-du-Ha-Ha ! M. A. P. Bérubé.

En tous cas, tout le monde est maintenant d’un parfait accord, et Mgr l’évêque de Rimouski a ratifié le choix du site et a même laissé une portion des paroissiens de Notre-Dame du Lac (les plus approchés de Cabano) libres de fréquenter et de s’attacher à la future paroisse ou desserte de Cabano.

 

Vous imaginez bien que l’unique employeur du village, celui de la scierie, et propriétaire du magasin de provisions, de qui dépendent les colons, dispose d’un pouvoir immense sur cette petite communauté.

La photographie qui coiffe cet article est celle de la première demeure de Monsieur J. A. Dumont à Cabano, une cabane devenue une étable après la construction de sa véritable maison.

Source des illustrations : Bibliothèque et Archives nationales du Québec à Québec, Fonds ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine, Office du film du Québec, cote : E6,S7,SS1,P33209 et P33210.

J. A. Dumont et sa famille en 1946

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