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Articles de la catégorie ‘Sagesse’

Qu’est-ce qu’un bouddha ?

Dans les glossaires ou les dictionnaires du parler québécois, le mot Bouddha ou Buddha n’apparaît pas. Mais voici rapidement ce qu’on peut trouver sur internet.

Dans le Dictionnaire Le Robert dico en ligne, on dit : 1. Dans le bouddhisme, celui qui est parvenu à la sagesse et à la connaissance parfaite. Et comme exemple, on donne Le Bouddha vivant : le Dalaï -lama. 2. Représentation peinte ou sculptée d’un bouddha.

Si vous consultez l’encyclopédie livre Wikipédia, vous verrez qu’il y a un grand nombre de détails sur ce mot.

Dans La Bhagavad-Gita telle qu’elle est, traduction littéraire et explications élaborées par Sa Divine Grâce A. C. Bhaktivedanta Swami Prabhupada, fondateur acarya de l’Association Internationale pour la Conscience de Krishna. Ce livre définit Buddha ainsi : Avatara venu au commencement du kali-yuga pour enseigner la non-violence et ainsi mettre fin aux sacrifices d’animaux. Dans ce livre, on définit Avatara ainsi : (littéraire : qui descend) Dieu, l’une de ses émanations plénières ou l’un de ses représentants, « descendu » du monde spirituel dans l’Univers matériel pour rétablir les principes de la religion. Et on définit ainsi « Kali-yuga » : Age (yuga) de querelle et d’hypocrisie, dernier d’un cycle de quatre (maha-yuga); il dure 432 000 ans. (Celui où nous vivons a commencé il y a 5 000 ans.) Il est essentiellement caractérisé par la disparition progressive des principes de la religion et l’unique souci de confort matériel.

Voilà, voilà.

J’ai trouvé ce Bouddha à Québec.

Des personnages connus appuient La Bhagavad-Gita.

Henry David Thoreau (1817-1862), philosophe, naturaliste et poète américain est du groupe. « Je baigne chaque matin, dit-il, mon intelligence dans la prodigieuse philosophie cosmogonique de la Bhagavad-Gita. Des milliers d’années se sont écoulées depuis sa composition, mais en comparaison de cette œuvre, notre monde moderne et sa littérature semblent chétifs et insignifiants. »

Aldous Huxley (1894-1963), écrivain, romancier et philosophe britannique. « La Bhagavad-Gita est le plus clair et le plus riche recueil de philosophie éternelle jamais compilé. Cela en explique la valeur permanente, non seulement pour le peuple indien, mais pour toute l’humanité. »

Arthur Schopenhauer (1788-1860), philosophe allemand. « Il s’agit là de l’œuvre la plus instructive et la plus sublime qui soit au monde. »

André Chédel (1915-1984), philosophe et chercheur suisse, écrivain, orientaliste et journaliste. « L’œuvre entreprise par le Swami Prabhupada est à la fois considérable et précieuse, car en lisant ses traductions du Srimad-Bhagavatam et de la Bhagavad-Gita le spiritualiste et le sanskritiste sont assurés de posséder une nourriture spirituelle insurpassable et un instrument de travail incomparable qui permet d’avoir accès à la moelle du texte. La pensée authentique est ainsi restituée dans sa pureté primitive, sans apports subjectifs subséquents. »

Je viens de trouver « La Bhagavad-Gita, telle qu’elle est ». Il s’agit du premier des grands classiques de l’Inde. Un pavé qui fait 878 pages. Ce livre fut publié à Montréal, aux Éditions Bhaktivedanta, en 1990.

Je suis très heureux d’avoir trouvé ce classique.

Dans deux pages précédant la page-titre, on écrit: Réponses millénaires aux questions actuelles.

Qui suis-je ? Quelles sont les origines de la vie ? Qu’y a-t-il après la mort ?

Ces questions de base ont depuis toujours tourmenté l’homme en quête de connaissance.

La Bhagavad-gita qui, depuis 5, 000 ans, a fasciné les plus grands penseurs, y donne des réponses logiques et rationnelles. Source inépuisable de connaissance toujours d’actualité à travers les âges, elle aide l’homme dans sa recherche philosophique comme dans sa vie quotidienne, utile aussi bien au philosophe, savant, politicien, homme d’affaires, artiste, ouvrier, étudiant, mère de famille… En mettant l’être en contact directe avec le Divin, elle l’aide à éveiller ses facultés internes endormies, à diriger sainement ses actes et à trouver par là la paix et l’harmonie.

Dans ces deux pages précédant la page-titre, on y lit huit personnages qui appuient cet ouvrage. Arrêtons-nous à Romain Rolland (1866-1944) écrivain français, Prix Nobel de littérature en 1915 :

Que d’autres viennent à leur tour puiser à ce réservoir de sagesse pratique les pensées inspiratrices de leurs actions, comme le font journellement des milliers d’hommes appartenant à la race la plus intensément religieuse du monde.

On viendra à d’autres « appuyeurs ».

Selon Satprem, viendra un jour, après des millions d’années, où « nous comprendrons la gloire secrète qui était en nous depuis toujours, dans un corps, et cet enfant sauvage qui fut roi d’exil dans nos cités modèles ».

Alors se lèvera parmi nous la race des fils légers, les Resplendissants au tranquille sourire. Et cette terre connaîtra l’enfance et la joie, parce qu’elle est terre des songes qui vivent. […]

Il faut choisir, Gregory, à chaque instant choisir Jeter par-dessus bord… […]

Me revoilà seul . Et je ne sais rien… Le grenier craque, les ombres tremblent. Je ne sais rien, ni où aller, ni que faire. Je ne veux pas de Gregory, pas de cette crique, et je ne veux pas du vieux monde, ni de ces hommes qui rapetissent la vie.

Je n’ai rien que cette foi, cette petite flamme au fond. Cela et rien d’autre. Et j’appelle, j’appelle dans le silence. J’appelle pour savoir. […]

Et je ne sais plus très bien par quel bout me prendre. La masse ancienne des jours est là qui pèse, et des habitudes de penser qui veulent reprendre le fil, mais elles flottent, comme si elles ne retrouvaient plus leur creux. […]

Je veux le vrai de mon être, le vrai de ma vie. Cela et rien d’autre. Je suis dans cette minute tout entier, sans avenir, sans passé. Je suis prière et silence dans cette minute. Je suis nu et j’appelle.

Quelque chose pétille sous la lucarne, devant moi — et soudain je sens que je sais. […]

Et soudain il me vient une reconnaissance infinie d’être seul, cet oiseau migrateur posé là pour un soir. Je voudrais dire merci, merci d’être là sans rien, vagabond sans foi ni loi — ah! une foi de granit, un loi d’or — sans rien que cette petite chaleur au fond qui me fait libre comme le vent. […]

C’est venu tout à coup avec une telle évidence : je pars pour les Indes. […]

Tout est joie, mais nous avons oublié.

Depuis si longtemps nous sommes en route, depuis de très vieilles forêts et des temples obscurs, en route comme à la recherche d’un puits qui étancherait notre soif pour toujours. Et nous portons tout le poids de la nuit d’où nous étions partis, marcheurs aux millénaires. Et nous nous souvenons, vaguement, très loin d’une grande lumière qui nous aimait autrefois, et nous berçait dans une enfance.

Et les eaux ont roulé. Les eaux noires du commencement des mondes où tout était oubli et stupeur.

Et nous avons grandi, lentement, obstinément, à travers des marais et des jungles, des nuits polaires, des déserts de feu. Et nous avons durci notre carapace pour lutter contre le noir cruel des choses, tranché le fil d’or qui nous faisait chair de la chair des mondes. Seuls, nous sommes devenus, hommes seuls dans le dur des choses.

Et toujours notre soif, cette nostalgie des eaux noires du commencement des mondes, cet appel des eaux de lumière d’avant les Temps. Ah! cet appel d’enfance qui nous hante, comme si nous étions moins que des hommes, plus que des hommes.

Satprem, L’orpailleur, Éditions du Seuil, 1960. Ce sont de courts passages des pages de 230 à 235. Je m’y plais beaucoup.

Voici le Bouddha qu’on pouvait trouver rue Saint-Jean, dans le faubourg Saint-Jean, à Québec, il y a une trentaine d’années.

Il s’est abimé un brin dans ma maison de campagne.

J’ai noté au fil du temps plusieurs passages çà et là sur la création, l’étonnement, le sens du merveilleux et de la découverte.

Vous trouverez cette photographie d’Albert Einstein prise en 1904-1905 sur la page de Wikipédia qui lui est consacrée. Et voici.

« Einstein, paradoxalement, invente peu. Il met le doigt sur le défaut — souvent une incompatibilité légère, mais certaine, entre deux développements théoriques. Il réarrange tranquillement les morceaux du puzzle, tout s’emboîte, merveilleusement, et la vérité déconcertante apparaît. »

Maurice Arvonny, , Ce qui a changé en 1905, Le Monde (Paris), 14 mars 1979.

J’ai noté au fil du temps plusieurs passages çà et là sur la création, l’étonnement, le sens du merveilleux et de la découverte.

Voici ce texte de Colin Martindale (1943-2008), professeur à l’université du Maine pendant 35 ans.

Les artistes créateurs soulignent tous la nature spontanée et incontrôlable de leur inspiration, le caractère imprévisible des idées nouvelles. Il y a plusieurs années, en analysant certaines études, j’ai découvert que les sujets créatifs se décrivaient en employant des adjectifs qualifiant un état de non-inhibition (tels que « enthousiastes », « péremptoires », « impulsifs » alors que les non-créatifs se décrivaient comme satisfaits, conventionnels, vertueux, rationnels… Arthur Koestler a remarqué que les grands savants sont extrêmement sceptiques, « au point de se montrer souvent iconoclastes dans leurs attitudes envers les idées traditionnelles, les axiomes, les dogmes », alors qu’ils font preuve « d’une ouverture d’esprit qui les prédispose à une naïve crédulité envers les nouveaux concepts ». On peut observer ce phénomène dans n’importe quel musée, classe, jardin public ou salle de concert. Confrontés à la nouveauté — qu’il s’agisse de dessin, de musique ou d’idée — les individus créatifs se sentent excités et concernés, alors que les non-créatifs se montrent méfiants ou même hostile. »

Colin Martindale, Intelligence et créativité, Psychologie, 70 (novembre 1975) : 42.

Jean Onimus (1909-2007), professeur français, écrivain, spécialiste de Charles Péguy, frappe fort. J’aime ses réflexions. Le voici dans son ouvrage L’écartèlement, paru en 1979. Un passage.

Les hommes n’ont jamais eu de raisons de vivre. Je veux dire de raisons objectivement indiscutables. Ils n’ont vécu que d’espoir, d’illusions, de croyances dont le fondement ne saurait être établi en vérité. Mais ce qui, jadis, pouvait contenter des consciences moins exigeantes n’est plus acceptable. L’écartèlement se situe à ce niveau où l’instinct apporte sa vérité, une vérité d’un autre ordre et qui n’a pas cours dans le monde des vérités établies : l’écartèlement est d’autant plus atroce que ces « vérités » de l’instinct sont éminemment suspectes et ont causé dans le monde (y cause encore) d’effroyables dégâts. Faut-il donc ouvrir la porte à ce troupeau sauvage, hirsute, répugnant, des mythes, des idéologies devenues folles, des instincts collectifs ? (…)

Je ne sais si je réussis à faire sentir ce qui, depuis plusieurs années me trouble et je me demande si je suis seul à éprouver un tel écartèlement. Car de cette crise personne ne parle, comme si on refoulait l’évidence. Nous continuons instinctivement à honorer des valeurs que la réflexion critique a depuis longtemps démonétisées. Nous vivons deux vies et nous ne paraissons pas sensibles à ce qui les sépare. L’animal et le théoricien font bon ménage ; vie et réflexion coexistent alors que tout les oppose.

Une telle cohabitation est-elle durable ? N’est-elle pas dangereuse et fragile, vouée à quelque effondrement quand le robot et le sauvage se sépareront en brisant cette coquille vide qu’on appelle encore l’humanisme ? Prenons garde !

Mais,

« A chaque fois que je respire

Mon souffle est un bélier contre Babel»

prophétise Pierre Emmanuel. La vie, oui, le souffle de la vie finira bien par l’emporter : il a emporté de si formidables obstacles ! Mais quelle vie ! Et dans quel climat de désastre ?

Jean Onimus. L’écartèlement. Supplice de notre temps. Éditions Desclee de Brouwer, 1979, page 98s.

Vous avez devant vous une tête de Bouddha, qui provient d’Indonésie. Les statues de tête de Bouddha sont considérées comme des objets de grande importance dans le bouddhisme et par les adeptes de cette religion. Mais cela ne signifie pas que les têtes de Bouddha n’ont qu’une signification religieuse, car elles ont une autre signification dans la vie de chacun. Ces sculptures sont également de grands objets de décoration de l’environnement de chacun, car elles dégagent un sentiment de paix et de calme autour de vous. En plus d’embellir l’environnement, elles répandent l’influence de la paix et de l’harmonie dans la vie de chacun.

Voir le site internet : https://le-temple-du-bouddha.com/blogs/blogs-bouddha/tete-de-bouddha-signification

J’aime bien Jean-Marie Gustave Le Clézio, né à 1940 à Nice, en France, romancier et essayiste. Ses essais sont bien intéressants. Je suis dans L’inconnu sur la terre. Dans mon quartier, à Québec, il y a des couples qui passent avec leur jeune enfant. Et je m’arrête pour sourire, pour parler au jeune enfant. Et, souvent, celui-ci sourit.

Voici ce qu’écrit Le Clézio à leur sujet :

Les enfants éclairent, ils sont la lumière. Les enfants sont semblables aux pauvres, aux nomades. et d’eux vient le même sentiment de force, de vérité, le même pouvoir, la beauté. Il nous donnent tout cela et cela nous traverse. Les enfants sont magiques, les seuls êtres absolument magiques.

Quelle est cette lumière qui paraît tranquillement, qui rayonne, cette lumière de leurs yeux, de leur visage, de leur corps ? Elle vient d’eux naturellement, elle brille sans faiblir. Quand on regarde leur visage et leur corps, c’est comme si l’air devenait plus pur, plus frais, plus transparent, comme s’il n’y avait jamais rien de sale, de dangereux, de mauvais. Les enfants regardent le monde moderne : les avions, les autos, les hauts immeubles qui ressemblent à des prisons, et à travers eux. On voit alors d’autres choses apparaître, des choses neuves et belles, inimaginables, qui libèrent ce qui était caché. On voit mieux et plus loin, grâce à leur regard l’espace est devenu encore plus grand.

Ils savent faire cela, les enfants sans parole, sans idée. Dans leur corps, sur leur visage, la vie est présente tout entière. C’est une vie peut-être indestructible, une vie comme au jour du commencement.

L’avenir, cela ne veut pas dire grand-chose. Pourtant, c’est quelque chose comme l’avenir qui éclaire les yeux des jeunes enfants. Couleur de ciel, couleur d’eau de source, couleur de jeune herbe. Leur chair est de la même couleur, qui n’a pas de nom, qui ne ressemble à rien de déjà vu, mais que l’on reconnaît. Couleur de la lumière quand le jour vient de se lever, quand se forme la rosée sur les feuilles et sur les toiles d’araignée.

Ils savent quelque chose de grand et de vrai, les enfants; quelque chose qu’on n’apprendra plus, comme si l’expérience nous éloignait de cette première illumination. Le regard qui vient d’eux vers nous transperce, nous rend léger. Aucune cuirasse ne peut empêcher ce regard d’arriver.

J. M. G. Le Clézio, L’inconnu sur la terre, Éditions Gallimard, 1978, 225s.