Une mise au point importante sur le mois de mai chez les insectes
Si vous faites de l’observation, il fait savoir qu’en mai, chez les insectes, il y a une grande variété de vivants.
Le mois de mai et une partie de juin offrent un profil différent de ce que nous serions portés à croire.
Chez les papillons, par exemple, plusieurs d’entre eux ne sont pas nés au printemps, mais ont déjà plusieurs mois de vécus.
Ce sont ce qu’on appelle des « imagos », c’est-à-dire ils ont passé l’hiver dans un endroit qui les protégeait des conditions de cette saison froide et apparaissent au printemps. Plusieurs papillons de l’espèce des Nymphalidées, par exemple, sont âgés. Cela vient du fait que la nature leur a donné une longue vie, car ce sont de grands voyageurs.
Certains d’entre eux ont la vêture légèrement abimée à cause de leur âge, d’autres, non. Parfois, seulement les couleurs sont atténuées.
Mais attention, il y a des papillons de l’année qui peuvent être abimés. À l’occasion, on voit des Tigrés du Canada, encore très jeunes, mais aux ailes qui nous disent qu’ils se déplacent beaucoup, souvent dans des endroits qui les abiment. Cela vient peut-être d’une hâte de vivre.
Par ailleurs, chez les bourdons, en mai, moins nombreux que plus tard en saison, ce sont des reines qui vont ça et là butinant. En ce moment, notre gros bourdon — le Bourdon fébrile (Bombus impatiens) — est le plus nombreux. Chez moi, je peux en compter au moins une douzaine. Mais il y a également le Bourdon tricolore (Bombus ternarius) et le Bourdon ardent (Bombus fervidus), mais beaucoup moins nombreux que le Fébrile.
Quoi qu’il en soit, pour la plupart, ce sont sans doute des reines et quelques bourdons qui ont passé l’hiver avec les reines dans leur niche. Au fil des jours, à partir de la fin de juin, si le milieu est sain, on remarque que le nombre de bourdons augmente grâce aux petits de l’année. Les reines sont alors retournés là où elle doivent s’occuper des larves, souvent un terrier.
À noter que les deux premières images présentent des « imagos », à la longue espérance de vie, faisant justement partie de l’espèce des Nymphalidées. Le Tigré du Canada, lui, ne vit que de six à sept semaines. Le temps presse pour lui.