La Patrie rappelle le centenaire de la naissance de l’historien François-Xavier Garneau
Il y aura tout juste cent ans demain [le 15 juin 1909], que notre historien national, François-Xavier Garneau aura vu le jour dans la vieille cité de Champlain.
Après avoir été reçu notaire, Garneau alla passer quelques années en Europe où il fit la connaissance des savants de Paris et de Londres.
De retour en son pays, il fit plusieurs pièces de poésie qui furent fort prisées. Mais il abandonna le terrain pour se consacrer exclusivement à l’histoire de son pays. Et ce qui ajoute à son mérite, c’est que, jouissant de moyens relativement modiques, il prit sur ses nuits pour doter son pays d’un récit véridique des faits qui constituent notre histoire.
Commencée en 1840, la première édition de son œuvre fut éditée trois ans plus tard. L’année suivante, parut le deuxième volume, et le troisième en 1848.
La presse fit bon accueil à cet ouvrage, qui eut une seconde édition en 1850, une troisième en 1859, et qui eut en 1860 les honneurs de la traduction.
Une quatrième édition annotée par M. Alfred Garneau, fils, fut publiée en 1882, et, l’an prochain, M. Hector Garneau, petit-fils du grand historien, en fera paraître une cinquième.
Garneau mourut en 1866, après avoir eu la satisfaction de voir son ouvrage devenu une œuvre classique.
La Patrie (Montréal), 14 juin 1909.
On trouvera la biographie de Garneau par Pierre Savard et Paul Wyczynski dans le Dictionnaire biographique du Canada.
Ci-haut, ce monument de bronze de Garneau se trouve à Québec, sur la colline parlementaire, tout juste à la sortie de la porte Saint-Louis.