Sur la tombe fleurie d’Hani
Le gouvernement fédéral a décrété que le 9 mai, aujourd’hui donc, serait une journée en hommage aux militaires qui ont servi en Afghanistan depuis 12 ans. Je n’ai aucune envie de participer à la controverse qui a cours en ce moment, où ceux revenus de la guerre disent qu’il s’agit d’une vaste mise en scène. Mais je veux rappeler le souvenir d’Hani Massouh.
Je n’ai jamais connu Hani. Mais en janvier 2008, quand lui et son compagnon Éric Labbé sont décédés à 40 kilomètres au sud-ouest de Kandahar lors du renversement de leur véhicule causé par un affaissement de la route venu des pluies abondantes, et que la nouvelle est parvenue au Québec, j’ai vu la peine, la grande tristesse de nos enfants, aujourd’hui dans la mi-quarantaine, qui avaient connu cet enjoué, ce grand vivant, selon ce qu’on m’en a dit. Soudain La Mort. Même si certains n’habitaient plus Québec, ils sont venus pour former une haie d’honneur à l’entrée de l’église Saint-Charles-Garnier lors de ses funérailles, puis reconduire leur ami au cimetière.
Aussi, ai-je prévenu mon fils, voilà une semaine, qu’à l’occasion de cette journée-hommage, j’irais déposer une fleur sur la tombe d’Hani en leur nom. Simplement.
Je salue Stéphane Lantagne, Guy Côté, Frédéric Chabot et mon fils Sébastien. Je me suis retrouvé touché par ceux-là de nos enfants. Toutes mes sympathies à Nathalie, l’épouse d’Hani, et sa fille Laila, sans doute âgée de 11 ans aujourd’hui.
Sur Hani, on consulte une page Facebook, une autre sur le site Find a grave, et la notice nécrologique du Ottawa Citizen.
On trouve aussi une entrevue avec Hani sur Cyberpresse.
Sur la controverse, et surtout ce que pensent de hauts militaires de cette façon de faire, il faut lire l’article de Marie Vastel dans Le Devoir d’aujourd’hui.
Un bel hommage à cet homme encore jeune… emporté par une faucheuse qui ne devrait même pas exister… Vous avez bien raison de ne pas vouloir alimenter la controverse.
Ah merci. J’aurais bien aimé le connaître.
Tellement d’articles, de messages, de photos, de vidéos sont présents sur l’Internet qu’il arrive souvent encore aujourd’hui, après plus de 7 ans, de la mort de Hani, de faire des recherches pour me rapprocher de lui.
C’est la première fois que je tombe sur votre article, M. Provencher, et tout l’honneur est pour vous d’avoir rendu hommage à Hani comme vous l’avez fait, après la sortie de l’article du Devoir de mai 2014.
Pour avoir vécu cette fin tragique de mon Hani, je confirme que ce n’est rien d’un coup de théâtre quand on sonne à notre porte et qu’au travers du givre de la vitre, on aperçoit du kaki, comme on dit! Sans que l’on puisse voir les visages, on comprend rapidement la nature de leur présence, telle celle du dimanche 6 janvier 2008 à 17h55.
Tout simplement merci à vous et aux vétérans qui ont fait les guerres antérieures, pour qui j’ai un respect sans compter, et qui sont toujours vivants, pensez à ceux qui sont seuls et qui ont survécu a leur propre vétéran…
Merci !
Comment Vous remercier, bien chère Madame. Vous me touchez tout droit au cœur, à l’âme. Je pense très fort à Vous et à votre belle fille. J’espère que la vie se fait infiniment douce pour vous deux. Je suis si heureux que ce billet Vous soit parvenu. Merci tellement de Vous être manifestée. Prenez beaucoup soin de Vous deux.
Jean