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De belles traces de la présence française au Missouri

Déjà, au début du 18e siècle, quelques Français sont établis dans la région de Saint-Louis, Missouri, aux États-Unis. Ils vivent sans doute en bonne entente avec les Amérindiens qui occupent ces lieux du pays des Illinois.

Voilà qu’on apprend sur le site internet d’Al Jazeera America, le 9 janvier dernier, qu’on retrouve encore des traces d’un dialecte franco-amérindien, mariage de langues française et amérindienne, qu’on appelle à cet endroit le paw-paw French.

Nous sommes à La Vieille Mine (Old Mines), une communauté du sud-est du Missouri, là où on exploitait des mines de galène. Au début du 20e siècle, Old Mines est le seul endroit où le paw-paw French est parlé, une langue orale qui ne repose pas sur du Français écrit.

Jusqu’à ce moment, la communauté vit repliée sur elle-même; aussi arrive-t-elle à préserver un bagage de contes et de chants. Mais, maintenant, les portes et les fenêtres sont grande ouvertes, si bien que l’assimilation à la culture américaine s’accélère. Aujourd’hui, ils ne sont plus que quelques douzaines à parler le paw-paw French.

The Old Mines Area Historical Society — La Société historique de la Région de Vieille Mine travaille à préserver et promouvoir la culture et l’histoire de cette région.

Voyez cet article en langue anglaise d’Al Jazeera America sur cette communauté et sa langue parlée. Et si vous ne pouvez pas lire l’anglais, allez tout de même écouter cette chère Natalie Villmer interpréter la chanson de La Guignolée. Une pure beauté. Cette dame est notre cousine à toutes et à tous.

Voir aussi cette page Wikipédia sur Old Mines.

Et cette vidéo sur la communauté française de Vieille Mine.

Sur l’illustration qui provient de l’article d’Al Jazeera America, on voit la belle main de Natalie Villmer lisant des notes écrites en paw-paw French, langue parlée par les siens. Une photographie de Ryan Schuessler.

Dans la série : Trouvailles de mon fils.

 

P. S. Et ne vous gênez surtout pas pour lire les nombreux commentaire attachés à l’article d’Al Jazeera America. Ça nous réconcilie, dirait-on, avec notre raison d’être… et se battre pour la variété. Sinon… bonjour l’appauvrissement.

2 commentaires Publier un commentaire
  1. Belle trouvaille en effet! Merci!

    22 janvier 2014
  2. Jean Provencher #

    Ah, merci beaucoup, cher Roger. Je trouve que ces histoires nous tiennent en vie. Qu’il y en a, «au front», qui n’ont plus qu’un lumignon au bout du bras, mais qui témoignent, encore et encore. Ça nous dit que nous sommes vivants, que nous tenons, que ce n’est pas demain qu’on va lâcher. J’aime beaucoup. Et je trouve qu’il faut les ébruiter, dans cette masse de bruits non significatifs qui nous font perdre notre temps.

    22 janvier 2014

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