La vie du chat

Un jour, le chat a décidé de sa vie. Et le voilà chez moi en octobre 2018, dans un rang, à la campagne.

D’où vient-il ? Qui fuit-il ? Je l’ignore. Et il était ensauvagé.

Et il fait le choix de vivre dehors.

Je l’ai appuyé dans ses choix, lui faisant construire une niche à chat, par exemple.

Et, depuis, la vie file son cours.

J’en suis venu à mieux le connaître. Et lui de même pour moi.

Il aime les milieux calmes. De grands vents lui font peur. À l’occasion, je dois le raisonner, lui expliquer, lui nommer les choses. À le regarder vivre, l’odorat est manifestement son sens le plus développé. Il est dans un endroit riche en parfums de toutes sortes. Et il est intéressant de le voir beaucoup lever la tête et ouvrir les narines. Comme s’il ne voulait rien perdre des odeurs.

Ah, il faudrait peut-être que j’écrive un jour sur lui.

Avant-hier, il est disparu au mitan du jour. Et je ne l’ai plus revu.

Hier, le voici à midi 40, à ma grande surprise, montant sur la galerie arrière.

D’où venait-il, je l’ignore. Mais, à le voir, je constate qu’il a sans doute traversé un fossé quelque part. Et a marché dans des framboisiers sauvages. Les deux petites branches qu’on voit sur son abdomen, accrochés à sa fourrure, viennent de ces arbustes.

Il a une faim de loup, je le nourris. Lorsqu’il pianote sur ses coussinets, c’est peut-être le rappel de sa mère. Et ça permet de ramasser ses idées.

Mais je ne peux vous en dire davantage. Il a rapidement eu envie de dormir sur sa corde de bois.

L’aventure.