Le Chardon des champs (Cirsium arvense, Canada Thistle) fleurit pour la première fois cette année
Et tout de suite accourt une mouche que l’on dirait illuminée.
Voilà longtemps que ce chardon est dans notre pays. Le 8 août 1749, à Québec, au cours d’une ballade « hors de la ville en compagnie de M. [Jean-François] Gauthier », le Finlandais Pehr Kalm remarque que « Cette plante pousse en abondance dans les champs et près des chemins et se trouve actuellement en pleine floraison » (Voyage de Pehr Kalm au Canada en 1749, traduction annotée du journal de route par Jacques Rousseau et Guy Béthune avec le concours de Pierre Morisset, Montréal, Éditions Pierre Tisseyre, 1977, p. 232).
Dans sa Flore laurentienne (1964), Marie-Victorin écrit à son sujet : « Le plus commun de tous les Chardons, occupant les champs incultes ou cultivés, les rues, les haies et les jardins, toutes les situations où il trouve de l’air et de la lumière sans une trop grande humidité. Bien que naturalisé d’Europe, il s’est tellement acclimaté chez nous, à cause de ses préférences boréales, qu’il a reçu en Amérique le nom de Chardon du Canada. »
Au Québec, on a mené de grandes campagnes de presse contre ce chardon de 1825 à 1830.