Le cadeau de l’oiseau rouge
Mes amis de Beauport ont la visite assez régulière de cet oiseau magnifique, le Cardinal rouge (Cardinalis cardinalis, Northern Cardinal). La graine «universelle», le tournesol noir, lui plaît bien davantage que ce qu’ils lui ont déjà offert, le carthame, par exemple.
Chez moi, en plus de 40 ans, j’ai vu le mâle le 27 octobre 1995 et le 23 novembre 2005. Puis j’ai aperçu la femelle à quelques reprises du 19 novembre au 21 décembre 2014. Il faut se rendre à l’évidence, ce n’est pas un oiseau de pleine campagne.
Roger Tory Peterson (Les Oiseaux du Québec et de l’Est de l’Amérique du Nord, Broquet, 2004) écrit : Habitat : Orées des bois, fourrés, jardins, parcs.
David Allen Sibley (Le Guide Sibley des oiseaux de l’Est de l’Amérique du Nord, Éditions Michel Quintin, 2006) : Commun dans les fourrés de l’intérieur et de l’orée des bois, souvent aussi dans les banlieues.
Les précédents ornithologues ne s’intéressent guère à cet oiseau, sans doute parce qu’il n’est pas encore présent au Québec. P. A. Taverner (Les Oiseaux de l’Est du Canada, 1920) dit qu’on le retrouve en Ontario, sur les rives du lac Erié.
Dans L’Atlas des oiseaux nicheurs du Québec (1995), Jean Paquin, auteur du texte sur le Cardinal rouge, écrit que l’année 1956 marque vraisemblablement le début de l’établissement du cardinal au Québec et que la multiplication du nombre des postes d’alimentation installés l’hiver près des habitations a beaucoup favorisé son expansion.
Le parcours de cet oiseau dans l’Est de l’Amérique semble bien identique à celui de la Tourterelle triste, venue des États-Unis elle aussi.
Vos photos sont si belles! Un oiseau de Noël.
Un cadeau aussi.
C’est bien vrai, chère Christiane, qu’il fait un magnifique cadeau de Noël. Il porte le rouge du Père Noël et le chapeau de neige au-dessus de la mangeoire vient compléter son costume.