Méditation sur les envolés
De circonstance, celui qui signe P. L. y va de ces mots. À lire, d’autant plus que nous n’avons pas la réputation d’avoir pris bien soin de nos cimetières au Québec.
Ceux que nous avons perdus
Parfois, dans les soirs de novembre, quand je prolonge seul la veillée, le livre commencé me tombe des mains et ma pensée se reporte sur ceux que j’ai perdus.
Le foyer qui va s’éteindre jette une dernière lueur; c’est le moment où la réalité et l’illusion se confondent; il me semble que l’âme des amis disparus voltige autour de moi; je leur parle, et ils me répondent.
Chacun de nous a ainsi ses morts, avec qui il s’entretient aux heures de recueillement; c’est là une des consolations, une des joies de la vie intérieure.
On a dit souvent que ceux que nous avons perdus revivent en nous, Ils revivent, en effet, dans notre affection, dans nos regrets; mais ce qu’ils attendent de nous, c’est autre chose qu’une douleur stérile. Nous devons, en pensant à ceux que nous avons aimés et honorés, nous souvenir des exemples qu’ils nous ont donnés, nous devons nous demander, dans toutes les occasions décisives, quel parti ils nous conseilleraient s’ils étaient encore là; nous devons, enfin, nous montrer dignes d’eux par nos pensées et nos actes.
Même en ses formes les plus naïves, le culte des morts est bon, respectable. Il y aura toujours quelque chose de touchant dans la visite d’une veuve, d’un enfant, dans le cimetière; dans les soins donnés à une tombe, aux fleurs qui l’entourent. […]
Le Franco-canadien (Saint-Jean-sur-Richelieu), 1er novembre 1889.
On trouvera l’ange à la trompette à Québec, sur le socle de la statue de Samuel de Champlain, terrasse Dufferin.
Cher Jean, ce matin lors d’une promenade au bord de la rivière j’ai modifié mon parcours habituel. Au retour j’ai bifurqué par le vieux cimetiere Saint-Charles. Ce fut un beau moment, imprégné de calme et de recueillement. Merci de l’inspiration.
Au plaisir
Bravo, chère Claire, bravo ! Et merci beaucoup à toi !