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Mariés par phonographe

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Parfois, on s’étonne d’étranges nouvelles qui nous sont servies aujourd’hui. Mais on nous en présentait aussi des incongrues il y a cent ans.

Ce merveilleux instrument, le phonographe, vient de jouer un rôle à la fois extraordinaire et macabre dans une cérémonie qui a eu lieu dernièrement à New-York.

Le fille d’un pasteur protestant était sur le point de se marier, et était allée passer quelques jours chez des amis. Il était convenu que le père de la jeune fille devait officier lui-même au mariage; mais, après le départ de celle-ci, il tomba gravement malade, et, voulant que, s’il mourait, sa voix fût entendue à la cérémonie, il se fit apporter un phonographe et, devant l’appareil, prononça les questions d’usage aux mariés et les paroles sacramentelles du mariage. Puis il mourut paisiblement.

Quelques semaines après, le mariage de la jeune fille eut lieu : sur un meuble était placé le phonographe et, en présence de toute la famille, le disque répéta les paroles, fidèlement enregistrées, du défunt, et du cornet de l’appareil sortirent, comme venant d’outre tombe, les formules sacramentelles; ajoutons que les témoins de cette cérémonie furent péniblement impressionnées par ce mariage qui paraissait être célébré au fond d’un sépulcre.

 

La Patrie (Montréal), 21 septembre 1910.

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