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«Des animaux sur la voie»

night-visionLes excursionnistes qui ont pris part au voyage de plaisir pour Sherbrooke et New Port rapportent que le train a été retardé à deux ou trois reprises par des troupeaux d’animaux.

Dans la Beauce, le train a frappé un de ces troupeaux, heureusement que le mécanicien avait renversé la vapeur, car le choc aurait été assez considérable pour produire un déraillement. Il n’y eut qu’une vache sérieusement blessée.

Un peu plus loin que Sherbrooke, le train s’est trouvé en face d’un cheval magnifique qui à l’approche des chars se lança à toute vitesse sur la voie avant eux. On nous dit que le cheval singulier a fait au moins 4 milles toujours en avant de l’engin. Il n’a été arrêté dans sa course furibonde que par un pont sur lequel, toutefois, il s’aventura faisant de 10 à 20 pieds en longueur sur les dormants (sleepers). Là, il s’affaissa.

Ce voyant, le mécanicien arrêta la vapeur et l’on courut déblayer la voie. On fit un pont plus propice pour le cheval [on combla sans doute les espaces entre les dormants] qui fut envoyé hors la voie et le train repartit sans être cette fois contrarié par ces animaux intempestifs.

 

Le Canadien (Québec), 2 septembre 1884.

L’illustration est celle de la pochette du CD Night Vision du chanteur canadien Bruce Cockburn, auteur de nombreuses bien belles pièces.

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