Serait-ce bientôt la fin de la cendre sur les trottoirs en hiver ?
Dans la presse ancienne, à partir de 1880, on répète constamment aux citadins de répandre de la cendre sur les trottoirs glacés en hiver pour éviter les chutes. Je me suis toujours dit «Quelle étrange idée !» On ne peut qu’apporter cette saleté dans les maisons.
Voilà qu’en 1908 l’hebdomadaire montréalais Le Bulletin réagit. Nous sommes le 6 décembre 1908.
Les citoyens protestent contre le système adopté par le service de la voirie de répandre des cendres sur les trottoirs, dont la ville s’est chargée d’enlever la neige cet hiver.
C’est un système barbare qui ne saurait être toléré dans une ville qui se respecte. Les cendres sont un ennui insupportable pour les piétons et pour les habitations et nous comprenons que les propriétaires ou occupants refusent de laisser déposer ces saletés à leurs portes.
Le sable n’est pas une marchandise si rare que l’on ne puisse pas s’en procurer en quantité suffisante pour répondre aux besoins de l’entretien des trottoirs.
Qu’on y regarde à deux fois avant de procéder davantage au travail tel que commencé partout.
La photographie de cette dame déglaçant son entrée sur l’avenue Marlowe à Montréal prise par Conrad Poirier en mars 1938 est déposée à la Bibliothèque et Archives nationales du Québec dans le Vieux-Montréal, Fonds Conrad Poirier, Photographies, Cote : P48, S1, P3255.