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Une mise en commun des connaissances sur les orages d’été

grange sous la pluieJ’aime bien Joseph-Clovis-Kemner Laflamme (1849-1910), fils de cultivateur, originaire de Saint-Anselme de Dorchester. Dès 1880, il se bat pour l’enseignement des sciences : la physique, l’histoire naturelle, la botanique, la minéralogie et la géologie.

En 1904, il affirme que nous ne connaissons guère les orages d’été. Aussi propose-t-il de s’y mettre à plusieurs pour un meilleur savoir à ce sujet. Ainsi il recommande aux instituteurs et institutrices de transmettre un questionnaire à leurs élèves avant la sortie des classes en juin, pour que ces derniers enrichissent notre connaissance avec leurs observations, les plus fines possibles, durant l’été.

L’enseignant Charles-Joseph Magnan, chargé de la publication L’Enseignement primaire, appuie la démarche de Laflamme.

Il s’agit tout simplement d’observer ces météores [sic] suivant une méthode rationnelle, la même pour tous, et d’envoyer à la fin de la saison toutes les observations à quelqu’un qui se chargerait de les coordonner et d’en tirer les grandes lois de nos orages. Il y a des écoles dans tous les coins du pays. Pendant les vacances qui arrivent durant la saison des orages, ceux qui enseignent sont encore dispersés un peu partout; par conséquent, s’ils avaient la complaisance de faire ces observations, nous aurions, à l’automne, une abondante moisson de renseignements de grande valeur.

Nous arriverions ainsi à connaître au moins le sens général et la vitesse de déplacement de nos orages. Alors, grâce au téléphone qui, à l’heure actuelle, met en communication différentes paroisses, rien ne serait plus facile que de prévenir en temps opportun les endroits menacés par les orages qui exercent déjà leurs ravages sur un point donné. Au temps des moissons, cette organisation serait en mesure à rendre de véritables services aux cultivateurs.

L’expérience vaut certainement la peine d’être tentée, et, si elle réussissait, elle ferait grand honneur à ceux qui sont chargés de tenir les écoles primaires. D’autant plus que la chose a déjà été essayée, en mettant à contribution la bonne volonté des élèves de nos établissements secondaires, mais sans arriver à aucun résultat. L’entreprise a piteusement échoué devant l’apathie ou l’indifférence du plus grand nombre. […]

Supposons, ce qui nous semble fort probable, qu’un très grand nombre d’instituteurs et d’institutrices répondent à notre appel, combien les renseignements fournis par le personnel des écoles primaires seront utiles à la réalisation du projet de Mgr Laflamme!

Et si, grâce au dévouement intelligent du corps enseignant de la province de Québec, les orages d’été peuvent être observés d’après une méthode rationnelle, ce résultat très important fera grand honneur à ceux qui y auront contribué.

C.-J. Magnan

 

La Patrie, 8 juin 1904.

 

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