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«Pouvoir de fascination chez le chat»

chat resistant a trois jeunes chiens

La «Revue scientifique» relate un cas intéressant observé récemment à Madras.

Celui qui a été témoin des faits était assis à l’intérieur d’une pièce, quand il entendit au dehors, sur la véranda, un bruit qui lui fit penser que c’était deux animaux qui se battaient.

Il sortit pour voir de quoi il s’agissait, pensant trouver aux prises un chat et un rat, par exemple. Il aperçut bien son chat — un chat blanc — qui était dans l’attitude d’une animal qui se tient sur la défensive; mais l’antagoniste n’était pas très visible.

C’était quelque chose d’assez indistinct, posé à terre, dans l’ombre. Le chat, estimant sa besogne achevée, se retira tranquillement et laissa son maître en présence de l’ennemi, lequel n’était autre chose qu’un serpent, et un serpent très venimeux.

Ce qu’il y a de plus curieux dans l’affaire, c’est que le serpent était absolument hypnotisé. Il avait peine à se mouvoir, bien que nullement blessé; il paraissait endormi. Le chat aurait-il fasciné et hypnotisé le serpent ? C’est ce qu’il sembla et, à vrai dire, tout indiquait qu’il en avait été ainsi.

D’une façon générale, les chats ne redoutent guère les serpents. Ils leur donnent la chasse, et les tuent sans se faire mordre. Il est bien possible que les serpents les mordent, pourtant; mais ils mordent dans la fourrure, et dès lors le geste est sans conséquence. Si, plus tard, ils mordent dans la chair, la dose de venin est faible et l’animal ne meurt point.

 

L’Album universel, 26 décembre 1903.

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