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Le charbon chinois : le combustible de l’avenir

boutique dun marchand de bois et de charbonDurant le dernier quart du 19e siècle, pour le chauffage, on n’en est pas encore aux énergies renouvelables. Ou même à penser au fait qu’on commence maintenant à enfumer la Terre. Bien plus, notre salut, éventuellement, viendra de Chine, annonce La Gazette de Joliette du 4 septembre 1885.

Les pays du nord n’ont pas à appréhender de sitôt la disette du combustible.

Si nos forêts s’en vont, si les mines de charbon viennent à se raréfier, il nous restera toujours une ressource : celle d’aller nous approvisionner en Chine.

Il est établi que la Chine est non seulement le pays des fines porcelaines, mais, encore et bien plus, le pays par excellence de la houille de l’anthracité.

Il n’est pas une province, paraît-il, qui n’ait son gisement inépuisable de houille.

On a même calculé que, dans une seule des provinces de l’Empire céleste, celle de Chan la houillère embrassait une étendue de 14,000 milles anglais carrés avec une contenance de 790 milliards de tonnes métriques.

En voilà, n’est-ce pas, assez pour se chauffer six mois de l’année pendant deux siècles.

Nous disons deux siècles, mais un statisticien, bien plus hardi que nous sommes, va bien au delà de ce chiffre.

En calculant, dit-il, l’exploitation annuelle de charbon de terre dans le monde entier à 300 millions de tonnes (chiffre de 1878) le gisement de la province de Chan Si pourrait suffire aux demandes durant une période de 2,433 ans.

Si cette statistique est exacte — et il y a raison de croire qu’elle l’est — nous pouvons brûler notre bois sans remords. Lorsqu’il n’y en aura plus et cela viendra bien plus vite qu’on se l’imagine, nous demanderons à la Chine un peu de houille dont elle ne sait que faire, et qui nous irait si bien à l’époque de la froidure.

Ajoutons que, d’après les voyageurs, la houille chinoise est de l’excellent anthracite, supérieur même à celui de Pennsylvanie, l’endroit du monde le plus renommé pour la richesse et la qualité de sa houille.

 

La photographie de la boutique de J. A. Fortin, marchand de bois et de charbon en 1910, provient de la Bibliothèque et Archives nationales du Québec dans le Vieux-Montréal, Collection Félix Barrière, Épreuves noir et blanc, cote : P748, S1, P2673.

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