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Mars, ses saisons, ses eaux et ses neiges

À lire ce texte de l’hebdo de Saint-Jean-d’Iberville, Le Franco-Canadien, édition du 7 décembre 1883, il semble bien que des paysages comme les nôtres nous attendent sur Mars.

Les astronomes ont fait de tels progrès dans l’étude de cette planète voisine, qu’ils en connaissent aujourd’hui les principaux détails géographiques, les mers, les rivages, et qu’ils ont même dessiné les embouchures des principaux fleuves. Sait-on, par exemple, que les pôles de Mars sont mieux connus que ceux de la terre ? Cependant, rien n’est plus vrai. On observe les neiges qui s’accumulent en hiver et fondent en été, et même on a reconnu que le pôle géographique reste complètement libre de glaces chaque été.

L’île, qui fait en ce moment l’objet de la discussion des savants, paraît s’élever au milieu des eaux, cime solitaire souvent blanchie par les neiges et environnée de nuages, qui se condensent là comme sur les Alpes.

C’est l’île de Ténériffe de Mars, plus élevée sans doute, mais ne plongeant point, comme les Alpes et les Pyrénées, jusque dans la région des neiges éternelles. M. [Camille] Flammarion pense que sa disparition actuelle vient simplement de ce que les neiges qui la couronnaient sont fondues, et en effet il cite plusieurs exemples de disparitions analogues.

Article paru aussi dans La Patrie (Montréal) du 22 novembre 1883.

La photographie de la calotte résiduelle boréale de Mars provient du site du Jet Propulsion Laboratory, du California Institute of Technology.

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