Skip to content

Canards ! Canards !

Ainsi s’annonce «Arthur Toussaint & Cie, No. 35, rue St. Pierre, Basse-Ville». Nous sommes à Québec.

Une longue consultation de la presse quotidienne de 1900, même à travers les publicités qui s’y trouvent, permet de documenter soudain — ô bonheur — des sujets jamais imaginés. Voyez.

MM. Toussaint & Lacroix informent le public qu’ils ont actuellement des centaines de canards pékins, à leur maturité, qu’ils vendent pour l’élevage à raison de $5.00 le couple ou $7.00 pour trois.

Le pékin a été importé par M. Arthur Toussaint, au prix de seize piastres le couple. Ce canard pond de 120 à 140 œufs par année; il est aussi gros qu’une belle oie; il commence à pondre l’hiver de bonne heure; il se nourrit à bien meilleur marché que la poule et grossit si vite qu’il est bon à vendre à 8 ou 9 semaines; il pèse alors de 5 à 6 lbs.

À maturité, il obtient jusqu’à 12 lbs. Il se recommande par la supériorité de sa chair et il a toujours le plus haut prix sur les marchés canadiens et américains.

Ces messieurs fabriqueront aussi sur commande des incubateurs de différentes dimensions et de différents prix et donneront gratuitement des instructions relatives à l’incubation et à l’élevage.

Il serait superflu ici de dire que l’incubation artificielle offre des avantages extraordinaires surtout aux gens de la campagne qui peuvent par ce moyen doubler leur revenu tout en s’amusant.

 

Source : Le Canadien, 4 octobre 1888, p. 3.

Une pareille publicité doit questionner la personne qui s’intéresse à l’histoire de l’aviculture dans la région de Québec, peut-être même au Québec. Elle peut aussi être une référence pour celle qui travaille à l’histoire de l’alimentation. Et faut-il même lier ce texte à l’histoire de la restauration ? Certaines tables québécoises pouvaient-elles offrir du canard de Pékin ? Avait-on des recettes précises à son sujet ? Bien que le communauté chinoise ne soit pas encore très présente à Québec, a-t-on pu préparer du canard laqué ?

La photographie des canards de Pékin prise par Katie Chodil apparaît sur la page Wikipédia consacrée au canard d’Aylesbury.

No comments yet

Publier un commentaire

Votre adresse courriel ne sera pas publiée. Vous pouvez utiliser des balises HTML de base dans votre commentaire.

S'abonner aux commentaires via RSS