Une ville de province bien dynamique
Nous félicitons la ville de Saint-Hyacinthe de n’avoir pas, dans son sein, des gens comme il s’en trouve parfois ailleurs, qui ont toujours peur du progrès, et qui cherchent à étoffer toutes les entreprises publiques sous le prétexte que ça va accroître les taxes. […]
Remarquons que cette population de 8,068 âmes est renfermée dans un circuit de moins d’un mille en superficie !
En comprenant dans la ville la banlieue, qui n’en est séparée que par la rivière Yamaska, et dont la population vit du travail fourni par les industries de la cité, Saint-Hyacinthe aurait une population de près de 11,000 âmes.
C’est-à-dire qu’elle prendrait place avant Trois-Rivières, dont la population n’est que de 8,334 âmes, et Sherbooke, dont la population n’est que de 10,110 âmes, répartie sur une étendue de terrain quatre fois plus grande que Saint-Hyacinthe.
1200 personnes trouvent de l’emploi [dans] différentes manufactures de la ville et il leur est distribué mensuellement un peu plus de $30,000 de gages.
Et la prospérité est générale.
L’éducation, à Saint-Hyacinthe, ne peut être surpassée que par Montréal et Québec.
Par son industrie, Saint-Hyacinthe occupe le premier rang parmi les petites villes du Dominion.
Nous sommes heureux et fiers de voir, dit le Courrier, que pendant que les ouvriers des autres villes chôment, les industries, à Saint-Hyacinthe, grandissent, et que partout la ville progresse d’une manière étonnante.
«En avant toujours ! Tel a été le programme des hommes entreprenants dont notre ville s’enorgueillit, et tel est celui qu’ils doivent avoir dans l’avenir», dit encore le Courrier.
Extrait du Journal de Waterloo, 2 mars 1892. Ci-haut, la terrasse Mercier à Saint-Hyacinthe.