Décès d’un journaliste à la carrière fort originale
En septembre 1895, le journaliste Hector Berthelot rend l’âme. Né en 1842 à Trois-Rivières qu’il qualifia de «pays d’immobilisés», il connut une carrière sous le signe de l’humour et du rire, dirait-on.
L’Écho des Bois-Francs du 21 septembre 1895 lui donne un coup de chapeau.
Le journalisme canadien vient de perdre en la personne de M. Hector Berthelot, écrivain humoriste, un de ses membres les plus anciens.
Notre pauvre confrère était né à Trois-Rivières il y a 54 ans et était avocat, mais ne pratiqua jamais comme tel.
De bonne heure, il s’adonna au journalisme et fut successivement attaché à la rédaction de la Minerve, du Bien public, du Monde, de la Vie Illustrée, de la Patrie, de la Presse, etc.
Il fonda et rédigea à Québec la Scie, à Montréal, Le Canard, le Vrai Canard, l’Iroquois, puis ressuscita le Canard, tous journaux humoristiques, sarcastiques et pleins d’originalité.
Le défunt, qui était célibataire, est décédé à Montréal dimanche P. M.; après avoir reçu les secours de la religion.
M. Berthelot dans ses écrits mordants et sarcastiques a mis au grand jour et ridiculisé bien des petits travers qui florissaient dans les milieux où il a vécu.
Les a-t-il corrigés ?
Question problématique.
En tous cas, il a fait rire et a amusé ses compatriotes pendant plus d’un quart de siècle, et le moins que ceux-ci maintenant lui doivent est un souvenir dans leurs prières.
Une biographie d’Hector Berthelot par Aurélien Boivin est parue dans le Dictionnaire biographique du Canada.
Eh! Merci pour cette belle découverte. je ne connaissais pas ce monsieur. Je pense que certains de ces journaux sont accessibles via le site de la BNQ. J’irai y faire un tour pour connaître l’humour de cette époque.
Je crois que la Scie est là, un journal qu’il publiait lorsqu’il habitait Québec.