Images de la saison
Tout autour, chez moi, la vie emprunte diverses couleurs. C’est le grand moment du chant de la variété dans l’année.
Aux mangeoires de chardon, une femelle Roselin pourpré (Carpodacus purpureus, Purple finch) s’est glissée parmi les Chardonnerets jaunes (Carduelis tristis, American goldfinch).
Dans la Cataire (Nepeta cataria, Catmint), aussi appelée Chataire ou Herbe à chats, voilà le Coliade intérieur (Colias interior Pink-edged sulphur), une hespérie et un bourdon. Manifestement, cette fleur plaît au plus grand nombre.
Au sujet de la Cataire, le frère Marie-Victorin, dans sa Flore laurentienne (Montréal, Presses de l’Université de Montréal, 1964), écrit : Les chats recherchent cette plante avec avidité, se roulent dessus et s’enivrent de son odeur; elle est vendue en pharmacie pour cet usage. La Cataire a eu un certain emploi dans la médecine populaire. À la quarantaine de la Grosse-Isle, une tradition veut que l’on ait utilisé la Cataire avec succès durant la grande épidémie de typhus, vers 1850. Cette plante était employée autrefois comme condiment dans les sauces. C’est aussi une excellente plante mellifère qui, dit-on, placée près des ruches, éloigne les rats, peut-être simplement parce qu’elle attire les chats. C’est une plante domestique qui suit l’homme un peu partout.
Bouboule, ma chatte, s’est laissée séduire, «envoûter», la première fois qu’elle a approché cette plante. Mais, depuis ce temps, elle se tient fort loin de la chose. Comme si, le premier jour, s’étant retrouvée absolument démunie, sans moyen de résistance, conquise, elle se méfiait absolument de cette drogue désormais.
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