Vous dire ma joie !

Mes «p’tits oiseaux de misère» revenus ! Au Québec, on leur a donné tous les noms. Son nom scientifique est le Bruant des neiges (Plectrophenax nivalis, Snow Bunting). Et nous les avons malheureusement tant chassés. Surtout à l’île d’Orléans et sur la Côte-de-Beaupré, les vendant par couronne de 12 ou de 24 sur les marchés pour en faire du ragoût.

Je m’en ennuyais, comme de ma belle chatte partie voilà cinq semaines. Depuis des années qu’ils étaient disparus de la région. Des années aussi — je ne sais combien, dix ou douze facilement — qu’ils s’étaient posés régulièrement dans ma cour, dans un cercle de graines mélangées. Partis, mes « p’tits oiseaux de misère».

Aujourd’hui enfin, sans raison, les revoilà ! Que trois, c’est certain, alors qu’autrefois quelques dizaines à la fois «tombaient soudain en pluie», dans ma cour, pour se nourrir. Mais c’est déjà trois !

J’aurais aimé leur dire : «Je vous ai tant espérés». Je leur aurais demandé : «Pourquoi avez-vous mis tant de temps à me revenir ?» — «Qu’étiez-vous donc devenus ?›

Mais ils semblaient heureux. J’ai pu demeurer tout près, immobile, les photographier à volonté.

Vous dire ma joie !

Et peut-être même les reverrai-je bientôt ? À l’époque où ils étaient visiteurs réguliers, ils repartaient seulement à la fin de mars ou au début d’avril pour le Grand Nord.

J’ai consacré, le 16 décembre 2011, un article au «petit oiseau des neiges».