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«Fais-moi mal, Johnny»

Que sait-il donc passé à la briqueterie de Longue-Pointe dans l’est de Montréal ? C’est le quotidien Le Canadien qui rapporte cette histoire le 18 janvier 1889.

Vers onze heures et demie mardi soir, un cocher arriva tout alarmé au poste de police no. 3, de Montréal, et annonça qu’en passant sur les hauteurs de la ferme Logan, il avait entendu des cris déchirants : «Au meurtre ! au meurtre !»

Ces appels partaient d’une briqueterie voisine du chemin. La scène lui avait paru tellement effrayante qu’il n’osa exposer ses jours pour sauver la victime.

Le constable spécial Contant et les constables Altimas, Guenette et Winter se jetèrent dans le fiacre et l’on monta à course de cheval vers le théâtre de la tragédie. Les quatre hommes de police entourèrent la briqueterie et constatèrent que leur arrivée avait calmé les prétendus assassins.

Deux d’entre eux dégringolèrent de l’étage supérieur de l’établissement et s’enfuirent comme des lièvres à travers les champs. Le troisième Patrick Paquette tomba aux mains du gros Contant et n’en sortit pas !

Le quatrième, Eugène Leblanc, qui voulait aussi s’éloigner, fut empoigné par le constable Altimas. Il s’élança furieux sur ce dernier et fut réduit au silence par un coup de bâton.

La police comprit bien que ces quatre gibiers n’étaient pas juchés à trente pieds dans les airs, sur les piles de briques sous la couverture en bois, pour faire de l’astronomie et les moins lourds des officiels se hissèrent sur les briques.  Après des perquisitions, il y trouvèrent …. Rosanna Poirier, la compagne des quatre noceurs. C’est elle qui avait poussé les cris féroces, cause de la terreur du cocher.

Le trio fut conduit devant le Recorder qui condamna la jolie fille à deux mois de prison et ses deux compagnons à quinze jours de prison ou cinq piastres d’amende.

 

Il faudra bien, un jour, travailler à une histoire complète de la sexualité québécoise.

L’illustration remontant en 1906 provient de l’ouvrage de Brennus Aléra, Mémoires d’un flagellant de marque d’après le journal intime du baron de M…. Elle provient de la page Wikipédia consacrée au masochisme.

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