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Enfin un nouveau phare aux Perroquets

À l’occasion, grâce à Audrey Beauchemin, chargée de projet là-bas, nous avons des nouvelles de l’île aux Perroquets. L’île se trouve dans l’Archipel-de-Mingan, sur la Côte Nord. Sur ce site interactif, nous avons même épinglé la lettre du gardien de phare Placide Vigneault en 1908.

Le 24 octobre 1888, un quidam qui se donne le nom de Touriste se réjouit d’un nouveau phare, enfin, à l’île aux Perroquets. Il écrit au journal Le Canadien, le quotidien de Québec.

M. le rédacteur,

Après une longue attente, un phare vient enfin d’être érigé sur «Les Perroquets», groupe de récifs situés entre la rivière St-Jean et Mingan, dans le golfe St-Laurent. C’est sur ces récifs que le North Briton et l’Anglo-Saxon, deux magnifiques steamers transatlantiques, ont fait naufrage complet, il y a une vingtaine d’années sinon plus. Le phare est fort bien construit et l’exécution des travaux fait certainement honneur à M. le conducteur Jobin et son équipe de charpentiers et de maçons.

Le choix de M. le comte de Puyjalon comme gardien de ce nouveau phare est des plus heureux. M. de Puyjalon a déjà fait de précieuses découvertes minéralogiques sur la côte nord, et il trouve à pouvoir continuer ses recherches scientifiques avec une plus grande facilité.

Je puis ajouter qu’en général les gardiens des phares dans le golfe St-Laurent sont bien dignes des positions importantes qu’ils occupent. Le phare de la Pointe des Monts, entr’autres, est tenu avec la propreté le plus exquise. M. F. [Louis-Ferdinand] Fafard, tout en remplissant parfaitement ses devoirs comme gardien, trouve le loisir de s’occuper d’histoire naturelle, de botanique. Il a fourni en maintes circonstances des renseignements précieux sur les poissons, les cétacés, etc., qui fréquentent les eaux du golfe. À l’exposition de Londres, il a été exhibé plusieurs pièces recueillies par lui, et fort bien montées.

On lui doit de plus des rapports d’un grand intérêt sur diverses branches de l’histoire naturelle. Il est à regretter que des hommes comme MM. De Puyjalon et Ferd. Fafard, qui s’occupent d’études utiles au public, n’aient pas un salaire plus élevé comme gardiens de phare.

 

La photographie provient du blogue de la Corporation de l’île aux Perroquets. D’ailleurs, sur cette page, on trouve une lettre de Guy de Puyjalon, petit-fils de d’Henry de Puyjalon, premier gardien de phare à l’île en 1888.

Ci-bas, il s’agit d’une photographie prise en juillet dernier, que me fait parvenir monsieur Jean Cloutier, photo qui montre un panneau d’interprétation dans la cabane du criard de cette station.

2 commentaires Publier un commentaire
  1. jean cloutier #

    Bonjour M. Provencher
    Une autre belle lettre de M. Vigneault !
    Ce qu’il ne savait pas lorsqu’il a écrit cette lettre, c’est qu’il serait lui aussi gardien à ce phare. L’année 2013 marque le 125ème anniversaire de cette station de phare (1888). En juillet dernier une exposition a été installée dans la cabane du criard de cette station. Une des sections de cette exposition se nomme : l’île des écrivains car en plus de Puyjalon, Placide Vigneault a produit le livre « Un pied d’ancre » et Mme Mary Collin-Kavanagh a publié le livre « Femme de gardien de phare » Des belles productions pour un si petit caillou !

    Cordiale salutation
    Jean Cloutier

    8 octobre 2013
  2. Jean Provencher #

    Merci, cher monsieur Cloutier, de ces informations et de cette photographie prise dans la cabane du criard à l’île aux Perroquets.

    8 octobre 2013

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