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La fleur d’un bleu céleste, selon Marie-Victorin

La Chicorée sauvage (Cichorium Intybus, Chicory) est présente partout dans les lieux habités. Le frère Marie-Victorin (Flore laurentienne, 1964) dit qu’elle fleurit tout l’été. Sa racine « entre dans divers médicaments populaires ». « Séchée et grillée, elle est souvent substituée au Café dont elle n’a d’ailleurs aucune des qualités. L’emploi de ce succédané date du blocus continental, en 1806. »

Le Finlandais Pehr Kalm, la voit dans la région de Québec en 1749 (Voyage de Pehr Kalm au Canada en 1749, traduction annotée du journal de route par Jacques Rousseau et Guy Béthune avec le concours de Pierre Morisset, Montréal, Éditions Pierre Tisseyre, 1977, p. 288s.).

Selon Kalm, elle est l’une des plantes qui s’accommodent bien des pentes les plus sèches et les plus fortement ensoleillées. Le Finlandais décrit ce milieu : « À un petit mille anglais au sud de Québec, près du Saint-Laurent, se trouvent des collines assez élevées ; dans les temps anciens, elles ont toutes été occupées par des champs, mais en raison de leur altitude, de leur exposition à tous les vents et de l’ardeur brûlante du soleil, la plupart de ces champs ont été laissés en friche, à l’exception de la partie la plus basse, qui est encore cultivée, bien qu’en raison de la grande sécheresse actuelle rien n’y veuille pousser ; sur ces pentes exposées à la forte ardeur du soleil, peu nombreuses sont les plantes qui arrivent à pousser. »

Le groupe Fleurbec (Plantes sauvages des villes et des champs, 1978) affirme que « les premiers colons américains l’apportèrent probablement d’Europe à titre de plante potagère. Au Québec, on la dit passablement commune à Montréal, dès 1821 ».

La Chicorée sauvage apparaît dans l’article long de Camille Rousseau, Histoire, habitat et distribution de 220 plantes introduites au Québec, Naturaliste canadien, 95 (1968), p. 143. « Dès 1821, A, Holmes récolte la Chicorée à Montréal et la dit passablement commune. Elle se rencontre principalement le long des routes, dans les terrains vagues et les pâturages ; on la trouvera parfois le long des voies ferrées et dans les jardins. […] Elle est générale dans le Québec habité mais peu récoltée par les botanistes, peut-être parce qu’elle est trop commune. »

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