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Chacune de nos plantes a une longue histoire

Mais on ignore à peu près tout de la plupart d’entre elles. Un jour, des groupes se formeront et se mettront ensemble pour aller voir de cet autre côté du monde, le végétal. Sans doute que l’ADN de chacune d’elles nous en apprendra.

Voici quelques données d’abord sur la fougère empruntées au pharmacien, biologiste, botaniste et écologue Jean-Marie Pelt (1933-2015).

Au Moyen Age, la fougère était considérée comme une plante peu fréquentable : les squames brunes et les amas de spores rougeâtres sous ses frondes le firent suspecter de quelque commerce sacrilège avec le Malin, dont on sait qu’il roussit tout ce qu’il touche.

Les jeunes frondes enroulées en crosse étaient, il est vrai, plus rassurantes : la crosse simulait le serpent, elle devait donc protéger contre sa morsure !

En 1612, déjà le synode de Ferrare avait frappé d’interdit ces cueillettes nocturnes de fougères pendant la Saint-Jean, qui, disait-on, pouvaient rendre invisibles leurs détenteurs.

Mais, au début du XIXe siècle, les souches porteuses de jeunes crosses de fougère mâle étaient toujours vendues en Allemagne sous le nom de « mains de saint Jean » : elles étaient censées protéger leurs possesseurs contre les mauvais sorts.

 

Jean-Marie Pelt, Fleurs, fêtes et saisons, Paris, Éditions Fayard, 1988, p. 167.

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