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Défier la mort, puis revenir

Cette petite grenouille présente chez moi depuis longtemps est incroyable.

Il s’agit, bien sûr, de la Grenouille des bois (Rana sylvatica, Wood Frog). Elle défie les lois de la mort que nous pensions connaître. Et, depuis quelques années, des chercheurs s’intéressent à elle.

Lorsqu’arrive l’automne, cette petite merveille sait l’hiver prochain, et elle se trouvera bientôt un amas de mousse, un lit de feuilles ou le tronc d’un arbre renversé sous lequel elle se glissera pour hiverner.

Certains se sont demandé alors comment elle faisait pour ne pas carrément mourir de froid.

En 2013, on a découvert qu’elle emmagasinait un glycogène dans son foie, une sorte de sucre qui était distribué dans toutes les cellules lorsque la température s’abaisse. Puis, récemment, on apprend qu’elle utilise son urée comme antigel. Jusqu’en Alaska où elle se trouve également, elle peut supporter « des températures de -12 voire -18 degrés Celsius » sans qu’elle n’en soit autrement gênée.

Le naturaliste Claude Mélançon l’aimait beaucoup. Dans son ouvrage Inconnus et Méconnus (Amphibiens et Reptiles de la Province de Québec), Québec, Société zoologique de Québec, 1950, il écrit :

Harmonisé avec le sous-bois, souvent pris pour une feuille que soulève le vent, cet amphibien est trop peu connu. En plus d’admirer sa grâce, son  agilité et surtout les deux bijoux enchâssés dans sa tête fine, on voudra entendre ronronner doucement dans la main qui le retient captif ce génie bienfaisant des sous-bois humides.

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