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À Québec, il fait mauvais, on s’encabanne

Depuis quatre jours, on n’a pas vu le soleil à Québec.

Depuis hier matin, il tombe une pluie abondante, poussée par un violent vent du nord-est, qui doit avoir atteint une vitesse d’au moins 50 milles à l’heure.

Nos rues sont désertes, à peine quelques rares passants, enveloppés dans leurs imperméables, marchant courbés sous la rafale.

Le Québec, de la compagnie du Richelieu, parti hier soir de Montréal pour Québec, a été forcé de faire escale à Batiscan pour laisser passer la tempête. Ses passagers ont pris le convoi du Pacifique [le chemin de fer].

Malgré tout leur bon vouloir, les hommes de la compagnie ont dû renoncer à sortir les pontons du bassin.

Le Montréal est encore au dock du gouvernement à Lévis.

Seuls, les bateaux de la Traverse voyagent comme d’habitude.

L’Amiral n’a pu partir pour le golfe.

 

La Patrie (Montréal), 5 mai 1893.

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