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Où nous en sommes avec la débâcle

À Lanoraie tout d’abord.

La glace a marché de quelques pieds hier. Pas de changement ce matin. L’eau est assez basse.

À Berthierville.

Le fleuve est maintenant libre. La glace s’est mise en mouvement lundi après-midi [le 22 avril], vers 2 heures. Le vent qui a soufflé toute la journée, venant de l’ouest, en a facilité le départ.

De 2 heures à 7 hrs, la descente de la glace s’est effectuée rapidement, elle n’a causé aucun dégât. Lundi soir, aucun mouvement dans la glace n’a eu lieu. Devant la ville, le fleuve était libre, mais la glace était arrivée à la grande côte et en bas de la ville, à quelque distance de la rivière Bayonne.

Mardi matin, vers huit heures et demie, la descente s’est effectuée, mais moins rapidement qu’avant-hier s0ir.

Actuellement, le fleuve paraît complètement libre. Pendant les deux journées de lundi et mardi, l’eau a baissé graduellement.

Ce matin, le niveau de l’eau est le même que d’ordinaire.

Au Cap Rouge.

La glace est encore solide au Cap Rouge. Mais il a plu toute la nuit et il pleut encore ce matin, ce qui fait espérer que la débâcle se produira avant la fin de la semaine. Il passe un peu de glace ce matin, entraînant avec elle des quantités de billots, surtout du bois de pulpe.

Plusieurs embarcations sont employées ce matin au sauvetage du bois.

 

La Patrie (Montréal), 24 avril 1907.

Il faut comprendre que, dans la région de Québec, au moment de la débâcle, certains font quasiment métier d’attraper au passage du bois venant de l’aval et allant à la dérive, un travail dangereux. On mettra ce bois à sécher, sorte de moisson du fleuve, pour l’utiliser comme bois de chauffage l’hiver suivant.

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